Les carnets de commandes débordent dans l’agroéquipement
Le | Agrofournisseurs
Le secteur de l’agroéquipement, acteur de la transition agroécologique, bénéficie d’une hausse de la demande, soutenue par les cours élevés des productions agricoles et par le plan de relance. Mais les industriels font face à des problèmes d’approvisionnement et les délais de livraison s’allongent.
Axema, le syndicat des industriels de l’agroéquipement, prévoit une hausse des ventes de matériels agricoles neufs comprise entre 8 et 11 % en 2021. “Les cours des productions agricoles et le plan de relance ont boosté les carnets de commandes pour la fin d’année 2021 et le premier semestre 2022, précise David Targy, responsable du pôle économique. Mais nous nous interrogeons sur nos capacités de production : outre la hausse de prix des matières premières, la profession fait face, comme de nombreux industriels, à des problèmes d’approvisionnement. L’enjeu est donc de réduire au mieux les délais de livraison, rallongés en moyenne de huit semaines actuellement, et de ne pas répercuter entièrement la hausse de nos coûts de production sur les prix de vente.”
La transition agroécologique booste la mécanisation
Parmi les facteurs expliquant la hausse de la demande d’agroéquipements figure la recherche de baisse d’utilisation des intrants. La transition agroécologique entraîne davantage de mécanisation. “16 000 projets ont bénéficié de la prime à la conversion des agroéquipements dans le cadre du plan de relance”, souligne David Targy. Le syndicat a par ailleurs encouragé ses adhérents à candidater à l’appel à projets “Accélérateur Agroécologie” visant à accompagner vingt entreprises engagées dans la transition agroécologique dans les secteurs des agroéquipements, du biocontrôle et de la production de protéines végétales.
Besoin de temps
“Il n’y aura pas de transition agroécologique sans révolution de l’outil, avance Frédéric Martin, président d’Axema. Nous sommes au cœur de cette transition et nous y participons via nos investissements en R&D. Mais il faut respecter le temps nécessaire pour concevoir, produire et mettre sur le marché les innovations.”
Axema pilote le groupe robotique et agroéquipement du Contrat de solutions. “Les fiches déjà rédigées doivent maintenant être déployées sur le terrain pour se traduire en achat de matériel, reprend Frédéric Martin. L’enjeu réside dans la diffusion de l’information.”
Sur les CEPP, le syndicat accompagne ses adhérents et les instituts techniques dans la rédaction de fiches-action et l’ajout de références. Réduction de dose de produits phytosanitaires au moyen de la pulvérisation confinée, de panneaux récupérateurs de bouillie en viticulture, d’agroéquipements permettant l’application localisée sur le rang, d’épandeurs adaptés pour les anti-limaces, désherbage mécanique, éclaircissage mécanique, agriculture de précision… sont autant de solutions proposées.