Les caves coopératives et le défi de la Pac
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« Parmi les défis politiques que nous devons mener figure celui de la Pac », a affirmé le 26 octobre le président de la CCVF, Denis Verdier, lors de la présentation du bilan des vendanges. « Nous travaillons pour que notre activité ne soit pas l’oubliée des débats européens, d’autant que nous sommes bien placés sur des sujets transversaux comme la conditionnalité des aides en matière de respect environnemental », a-t-il déclaré, précisant qu’il travaille dans ce sens avec Coop de France. G.P.
Photo : Denis Verdier, président de la CCVF, est optimiste pour la campagne.
Denis Verdier rappelle les actions déjà entreprises en faveur de l’environnement comme les ateliers bio qui s’ouvrent dans les caves. « Mais cette activité n’est pas exclusive. Nous sommes aussi sur une démarche de développement durable. Nous travaillons sur un référentiel pour un système de production qui respecte l’environnement sans oublier le volet social ». De bonnes bases existent avec le référentiel mis au point par l’Institut coopératif du vin.
Autre nécessité revendiquée dans le cadre de la réforme de la Pac : conserver les enveloppes nationales qui permettent de maintenir les investissements, tant dans la technologie que dans la promotion.
Denis Verdier fait part de ses inquiétudes sur le faible niveau d’installation des jeunes : un constat qui devient de plus en plus problématique face aux nombreux départs à la retraite annoncés.
Au niveau restructuration des caves coopératives, pas de gros changements en vue. « Il s’agit d’une évolution lente et non de révolution ».
En 2001, on dénombrait près de 830 caves coopératives et unions. Au dernier recensement (2009), elles sont au nombre de 760 dont 705 caves, 45 unions et 10 Sica.
Rappelons que les caves coopératives représentent globalement près de la moitié des récoltes hors Charentes, 40 % avec Charentes (chiffres 2010), 39 % des AOC, 71 % des VDP et 21 % des autres vins.