Les coopératives de fruits et légumes saluent la nouvelle gouvernance
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« La Coopération tient à saluer deux des orientations de la charte fruits et légumes rédigée dans le cadre de l’OCM », a souligné Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop, Fédération des coopératives de fruits et légumes, lors de l’assemblée générale du 9 avril, en s’adressant au représentant du ministre de l’Agriculture. La première orientation concerne le rôle reconnu aux entreprises de commercialisation dans lesquelles le pouvoir de décision appartient aux producteurs. La deuxième touche la définition de deux niveaux d’AOP (Association d’organisation de producteurs) : les AOP économiques et les AOP de gouvernance produits ou groupe de produits qui sont adaptées à une gestion nationale. Le président a bien noté le principe du volontariat d’adhésion des OP à une AOP, l’AOP devenant la colonne vertébrale de l’organisation économique. « Ce nouveau mode de gouvernance en AOP suppose qu’au préalable nous soyons rassurés par le Conseil de la concurrence au sujet du droit des ententes », précise Jean-Michel Delannoy. Il rappelle aussi la nécessité de trouver des solutions pour le financement des stations régionales d’expérimentation.
La tonalité était nettement moins consensuelle sur la question de la réglementation phytos. (…) J.-F. C.
(…) Felcoop en guerre contre la réglementation phytos
« Soit le producteur français deviendra un hors la loi, soit il sera condamné à déposer son bilan, et dans ce cas, nous fermerons nos coopératives ». Ces propos de Jean-Michel Delannoy, faisaient allusion aux problèmes d’interdiction de l’usage en France de certains produits phytosanitaires qui entraîne des distorsions de concurrence avec les autres pays. « Pourquoi interdire en France des produits autorisés chez nos voisins, demande le président. Le consommateur italien ou espagnol est-il plus résistant que nous ? Pourquoi permettre des importations chez nous de fruits et légumes traités avec ces produits interdits sur notre territoire ? » Jean-Michel Delannoy, au nom de sa fédération de coopératives, exige donc « une politique européenne unique en matière de phytosanitaire, et une réflexion en profondeur sur les usages mineurs. »