Les coopératives laitières veulent rester dans un marché régulé
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« L’agriculture ne peut être jetée dans le marché mondial sans code de bonne conduite, sans outils de régulation », a souligné Gérard Budin, président de la FNCL, Fédération nationale des coopératives laitières, lors de l’assemblée générale du 17 avril. Le président a rappelé que les quotas laitiers auront disparu le 31 mars 2015. Il déplore que les outils de régulation de l’Union européenne (restitutions, intervention, etc.) soient gelés et que la Commission veuille les faire disparaître. (…) J.-F.C.
Les charges pour produire le lait (énergie, alimentation animale…) sont durablement orientées à la hausse. Le prix du lait européen devra se tenir à un certain niveau pour que les producteurs ne quittent pas ce métier. « Il faut conserver en Europe un minimum d’instruments de régulation public », ajoute le président. Il faudra inventer de nouveaux outils à caractère privé tels l’approfondissement de la contractualisation entre les entreprises et les producteurs, l’élargissement du rôle de l’interprofession, la création d’outils de gestion de risques et de crise ou de fonds d’investissements professionnels.
Les coopératives modèle de développement durable
Gérard Budin a rappelé la spécificité, les atouts et les valeurs de la coopération, levier privilégié et incontournable dans la nouvelle donne. « Les coopératives sont un modèle de développement durable ». Avec la disparition des quotas, il faudra mettre en place un système de contrats. Or le modèle coopératif est un véritable « laboratoire » de la contractualisation. Les coopératives laitières ont donc des atouts évidents pour conjuguer les besoins des producteurs, la rentabilité des outils industriels et les attentes de la société.