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Les Culturales côté phytos, l’agroécologie prend le pas

Le | Agrofournisseurs

Volonté d’accompagner les distributeurs et agriculteurs dans leur transition agroécologique. Tel était le message envoyé par les nombreuses sociétés phytosanitaires présentes aux Culturales, du 15 au 17 juin 2021. L’efficacité, la facilité d’utilisation des solutions et la gestion des résistances ne suffisent plus. L’approche globale, la baisse de l’IFT et l’accompagnement à l’usage de solutions alternatives deviennent incontournables.

Les Culturales côté phytos, l’agroécologie prend le pas
Les Culturales côté phytos, l’agroécologie prend le pas

Malgré la crise sanitaire, la presque totalité des sociétés phytosanitaires étaient présentes aux Culturales, les 15, 16 et 17 juin 2021, à Bétheny près de Reims. Les visiteurs se sont révélés moins nombreux qu’attendus, mais ce premier salon post-confinement a permis de reprendre et multiplier les contacts “en présentiel”, ravissant tous les participants, exposants et visiteurs. D’autant que “ceux qui se sont déplacés jusqu’ici, malgré les contraintes sanitaires, sont vraiment venus chercher des informations et les échanges sont de qualité”, entendait-on souvent sur les stands.

Une transition agroécologique plus qu’engagée

Tous les exposants sont unanimes : le virage agroécologique est pris. Les distributeurs et agriculteurs sont demandeurs de solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse, avec une approche plus globale de la protection des cultures. “Ils veulent du conventionnel et d’autres solutions, souligne Thierry Castel, président de Sumi Agro France. Les biostimulants, par exemple, sont désormais connus et les demandes concrètes s’accroissent.” Même discours chez Vivagro : “Le phénomène biocontrôle/biostimulant ne fait que s’amplifier, note Cyril de Bernis, nouvellement recruté en tant que directeur commercial. L’objectif est de les développer encore davantage sur grandes cultures."

Pour Jean-Jacques Pons, qui prendra la direction de la division Agro de BASF France le 1er juillet, “les distributeurs sont désormais tous intéressés par la transition agroécologique et y participent. Nous sommes surpris de l’engouement pour les outils digitaux et l’ensemble des solutions permettant de faire baisser l’IFT”.

“L’innovation économique et technique ne suffit plus, affirme de son côté Yves Picquet, directeur général de la division Crop Science de Bayer France. Elle doit s’inscrire dans la durabilité, avoir un “plus” écologique.”

L’offre globale de solutions se renforce. Sur le stand Nufarm, les visiteurs pouvaient prendre connaissance de Nucrop, un équipement de désherbage électrique que la société va commercialiser l’an prochain via la distribution.

Les fournisseurs multiplient également les services apportés autour de leurs produits. Exemples chez Syngenta avec, entre autres, la nouvelle version de l’OAD Quali’Cible, qui permet désormais de s’informer des conditions d’emploi de tous les herbicides sélectifs de grandes cultures ainsi que des adjuvants pour bouillie herbicide référencés dans Phytodata. Ou encore avec le nouveau dispositif S-Collect, qui sécurise la vidange des fonds de cuve en absence d’aire de lavage.

Sauvegarde du rendement avant tout

L’intérêt pour la transition agroécologique croît avec la montée en puissance de solutions efficaces et rentables. “Les distributeurs sont intéressés par les nouveaux itinéraires techniques qui répondent aux besoins des différentes filières, avec la volonté de reprendre en main les cahiers des charges le plus souvent imposés : le tout, en conservant les mêmes rendements”, reprend Jean-Jacques Pons.

De Sangosse ne dira pas le contraire. La société mettait en avant ses biosolutions, avec le message “La culture du rendement et de l’environnement”. De même chez Corteva Agriscience, qui a dédié son stand à son fongicide céréales Inatreq active. “Le produit a séduit dès sa première année de lancement car il se montre efficace et est d’origine naturelle”, note Sylvain Bedel, qui a pris la direction de la société en France en avril dernier.

Répondre à toutes les agricultures

Les fournisseurs de solutions de protection des cultures cherchent tous à répondre aux attentes des différentes agricultures : l’agriculture exportatrice, celle des filières, la locale…

Et ce, avec une approche combinatoire de solutions. “Nous touchons à tellement de domaines, que nous devons nous appuyer sur différents experts extérieurs, précise Jean-Jacques Pons. Nous ne serons performants sur le marché qu’avec des partenaires solides, dans la distribution, la prescription, la recherche…” Les Culturales représentent d’ailleurs le terrain idéal pour le développement de partenariats.

Afin de développer des itinéraires culturaux comprenant des solutions alternatives et répondant à chaque besoin, les sociétés comptent sur la distribution. Elles n’hésitent pas à renforcer leurs équipes terrain, à l’image de Vivagro, qui a recruté un responsable développement pour accompagner chaque commercial.

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Retrouvez en image les stands des sociétés phytosanitaires présentes aux Culturales 2021 :