Les drones, pour une fertilisation ajustée
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Moins de fertilisants épandus pour un meilleur rendement ? C'est la bonne opération que permettraient de faire les drones à usage agricole, selon la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, qui se proposait d'en faire la démonstration à Ligné, le 13 mars. Dans ce département, l'utilisation des drones est actuellement valorisée sur les cultures de colza en attendant d'être étendue au blé l'année prochaine. « A terme, le drone pourrait également réaliser des mesures de pousse de l'herbe pour la gestion des fourrages, ou guider les conseils phytosanitaires par l'observation ou l'anticipation de l'apparition de maladies », précise-t-on du côté de la chambre de l'agriculture. Les niveaux de fertilisation à apporter aux différentes zones de la culture peuvent être déterminés par comparaison de deux relevés effectués en entrée et sortie d'hiver. Les interventions de fertilisation ne se font plus de manière uniforme sur la parcelle, mais sont pratiquées en adaptant la dose aux besoins réels des plantes. Un exemple concret, sur une parcelle de Loire-Atlantique, a révélé un gain net de 73 euros par hectare.
L'obstacle à une vulgarisation de l'outil-drone reste son prix. Alors qu'une image satellite, certes plus limitée en précision et en enseignements, coûte en moyenne 8 euros de l'hectare, les drones valent entre 20 000 et 50 000 euros pièce, et si l'agriculteur utilise son propre drone, il devra obtenir une certification dont le prix oscille entre 200 et 2000 euros, selon l'appareil envisagé. Effectué par un prestataire, un vol de drone peut être facturé à l'heure (environ 20 euros) ou à l'hectare (15 à 100 euros selon les tâches effectuées).