Les Faucheurs volontaires d’OGM veulent étendre leur action en Europe

300 faucheurs volontaires anti-OGM, venus de toute la France, se sont réunis à Saints-en-Puisaye (89) du 17 mai au 20 mai, à l’occasion de leur assemblée générale. « Nous sommes satisfaits car nous n’aurons pas cette année de culture du maïs MON 810, le recours déposé par les agriculteurs pour faire annuler la mesure d’urgence pris par le gouvernement français vient d’être rejeté par le Conseil d’Etat », indique Jacky Berrahil du collectif des Faucheurs volontaires. Parmi les sujets qui vont occuper les faucheurs cette année : l’importation de soja transgénique en alimentation animale et les variétés issues de la mutagenèse. « Il existe déjà un tournesol muté de la société Pioneer, l’Express Sun, résistant à un herbicide, Express SX, poursuit Jacky Berrahil. Cette technologie est en train d’être appliquée à du colza qui se croise facilement avec d’autres espèces. Nous allons être vigilants sur ce dossier de variétés mutées ». Par ailleurs, le collectif entend mener des actions de sensibilisation, «  d’inspection citoyenne », d’interpellation des organismes publics comme la recherche agronomique, qui « a des relations avec les sociétés phytosanitaires ». Les faucheurs devraient étendre leur mouvement en Europe. « Il y a eu des manifestations en Belgique sur des cultures de pommes de terre OGM, précise le faucheur. Des actions sont déjà programmées en Angleterre sur du blé transgénique, auxquelles nous nous joindrons. Nous souhaitons que le mouvement français s’étende en Europe. »