Les maïsiculteurs, sur tous les fronts
Le | Agrofournisseurs
Les sujets de conversation ne manquaient lors du congrès de l'AGPM, les 13 et 14 novembre à Biarritz. Si le retard accumulé sur les chantiers de récolte reste aujourd'hui la préoccupation majeure - près de 70 % des parcelles de maïs grain étaient encore sur pied au 13 novembre -, la chute des prix, les perspectives de la nouvelle Pac et la suppression des traitements de semences inquiètent également. Pour Christophe Terrain, le président de l'AGPM cette campagne restera « une année noire ». Il a rappelé la nécessité « d'une politique agricole ambitieuse pour retrouver de la compétitivité » à l'heure où la réforme de la Pac devrait se traduire par une forte baisse des soutiens directs aux maïsiculteurs. S'il se félicitait de la récente levée du moratoire sur les aides au stockage de l'eau - qui ne répond toutefois pas aux ambitions de la filière en termes de production - Il n'hésitait pas à confier que plusieurs de ses courriers, adressés au gouvernement pour demander que s'engage un réel débat sur l'avenir des biotechnologies, sont restés sans réponse. « Cette rupture de dialogue avec l'Administration » est pour lui, tout simplement « scandaleuse ». « Le maïs doit pouvoir exprimer tout son potentiel, notamment génétique ».
Photo : Christophe Terrain, président de l'AGPM.