Les métiers du grain ont leur plateforme
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Près de 100 personnes ont participé à l’inauguration de la plateforme métiers du grain sur le site d’Arvalis, à Boigneville (91), le 4 avril. Les toutes premières livraisons ont eu lieu fin 2011, sur un site totalisant 350 tonnes de capacité de stockage : la dimension d’une belle exploitation, mais équipée selon les dernières technologies disponibles pour les organismes collecteurs. L’objectif est double : acquérir de nouvelles références sur le stockage et la conservation des grains et former agriculteurs et chefs de silos. Les moyens de recherche alloués au stockage des céréales avaient sérieusement régressé ces dernières années, autant au niveau national (une seule personne encore sur ce thème à l’Inra, à Bordeaux) qu’européen. Il convenait de renforcer « ce maillon faible », entre techniques de production et transformation des céréales. Un coup d’accélérateur qui se justifie d’autant plus que les solutions chimiques insecticides sont de moins en moins nombreuses. Catherine Deger
Photo : Joël Cottard, président d’Arvalis coupe le symbolique ruban.
La collecte de références portera sur l’échantillonnage, la détection des insectes, leur maîtrise (notamment avec une unité de fumigation), le réchauffement des cellules, le contrôle des impuretés, des poussières, de la consommation d’énergie ou encore les contaminations croisées, ce grâce à deux circuits indépendants.
L’investissement s’élève à un million d’euros sur deux années (incluant le désamientage des bâtiments utilisés). Les frais de fonctionnement devraient être en partie couverts par les partenaires d’Arvalis, qui se retrouvent au sein de deux comités. L’un, dit d’orientation stratégique, accueille le Cétiom, Coop de France, la Fédération du négoce agricole, le Synacomex, Intercéréales et l’Onidol. Le second, dit scientifique et technique, est élargi aux autres familles d’Intercéréales, à FranceAgriMer et à l’Inra.
Trois modules de formation
Le volet formation vise à accompagner à la fois le renouvellement des générations de chef de silos et l’arrivée de nouvelles réglementations. Trois modules sont mis en place : des formations d’une semaine pour les jeunes qui entrent dans la profession ; des stages de 48 heures, modulables en fonction des besoins des coopératives et des négoces et, enfin, des formations externalisées.