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Les prix alimentaires dépendent plus de la concurrence que des cours agricoles

Le | Agrofournisseurs

Dans son rapport remis le 16 décembre au gouvernement, Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, met en évidence un système complexe de fixation des prix alimentaires, propre à chaque secteur et à chaque produit. La fixation du prix a tendance à s’opérer sans lien direct avec les cours agricoles, à l’exception de la filière des produits alimentaires périssables (salades, tomates…). Le niveau de prix serait davantage fonction du nombre d’intermédiaires et du niveau de concurrence. J.P.

Eric Besson considère par ailleurs que l’essor du « hard discount » pouvait apparaître comme une solution, soulignant que cette forme de vente « n’exerce actuellement pas, de par sa faible part de marché, une pression suffisante sur la grande distribution pour peser significativement sur les prix ».

Réagissant à ce rapport, Michel Barnier a tenu à rappeler que « les agriculteurs ne sont pas responsables » de la hausse des prix et qu’il souhaitait plus de transparence afin que soient mieux détectés les endroits de la chaîne alimentaire où se forment les marges les plus importantes.