Les producteurs de semences tentent de s’armer face à la volatilité
Le | Agrofournisseurs
Les fluctuations qui affectent les surfaces consacrées à la multiplication des semences sont de plus en plus sensibles. La volatilité des prix des productions agricoles y est pour beaucoup, leur culture s’avérant certaines années plus intéressante. Comment faire face à ces brusques modifications ? Les représentants des agriculteurs multiplicateurs, lors d’une conférence de presse à Paris le 4 mai, présentant leur congrès qui se tiendra à Crest (Drôme) le 10 juin, ont mis en avant la qualité des relations entre professionnels. Les accords interprofessionnels, négociés chaque campagne au sein des huit sections cultures du Gnis (groupement national interprofessionnel des semences) apportent, au fil des années, des réponses à peu près adaptées. Évaluation transparente du coût de production, indexation sur les coûts et objectifs de marges pour les potagères ; forfait à l’hectare ajusté en fonction du rendement par variété pour les betteraves ou encore indexation sur le matif blé (voire engagements sur les marchés à terme pour certains)… Les différents types de réponses sont explorés, et revus régulièrement. C.D.
Photo : Jean-Noël Dhennin, président de la Fnams, « La limite du dialogue, c’est quand il n’y a pas de valeur à se répartir ! ».
« La limite du dialogue, a toutefois précisé Jean-Noël Dhennin, président de la Fnams, c’est quand il n’y a pas de valeur à se répartir ! ». Ce qui fût le cas en semences de graminées fourragères, sous la pression de stocks élevés, d’achat en berne et d’offre très concurrentielle des Danois.
Repères - Les chiffres de la production de semences en France
Total France - 327 000 ha (2010)
2,4 milliards d’euros, dont maïs et sorgho, 32 % ; potagères et florales, 23 % ; créales et protéagineux, 14 % ; oléagineux et fibre, 11 % ; pommes de terre, 7 % ; betteraves, 7 % ; fourragères, 6 %.
Surfaces en ha par espèces en 2010 (entre parenthèses, évolution sur la campagne en cours)
Céréales : 154 000 ha - Sur l’année 2011 le recul estimé en blé tendre est de 7 % ; 12 % pour les orges d’hiver : 10 % pour le triticale et 16 % pour le blé dur. La région Centre s’est fortement désengagée du blé dur compte tenu de la concurrence des prix du blé dur en consommation.
Protéagineux : 19 000 ha en pois - Forte progression en 2010 du fait de l’aide communautaire. Grand retour au calme en 2011.
Maïs et sorgho : 51 760 ha.
Fourragères et gazons : 32 395 ha - Stabilisation en 2011 après le fort recul de 2010.
Oléagineux : 23 758 ha.
Potagères et florales : 20 694 ha - Stable
Plants de pommes de terre : 16 760 ha.
++Lin et chanvre : 9 923 ha.
Betteraves : 3 041 ha - Hausse de 30 % en 2010-2011, à 4 000 ha du fait d’un bon courant d’affaires sur l’Europe de l’Est.