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Les semenciers maïs dénoncent une réglementation pénalisante

Le | Agrofournisseurs

L'assemblée générale de la section maïs de l'Union française des semenciers s'est déroulée le 17 novembre à Toulouse. Sa présidente, Catherine Lamboley, revient sur les dossiers qui n'en finissent pas de freiner la compétitivité des semenciers : définition du seuil de détection des OGM, traitements de semences pour les lots destinés à l'export, mise en place d'un outil pour mieux appréhender l'évolution des marchés, suivi des « new breeding technics »…


« Il est urgent de définir une limite technique à la détection de la présence fortuite des OGM dans les lots de semences, explique-t-elle. En alimentation animale, le seuil de 0,9 a été retenu. Nous réclamons 0,4 %. En dessous, il parait techniquement impossible de les quantifier. Notre filière a bâti un référentiel, testé et validé, qui montre que nos entreprises semencières sont capables de maitriser le risque. Nous allons le présenter à la DGAL et à la DGCCRF ». Autre sujet fort porté par la section : les traitements de semences pour l'export. « Aujourd'hui, une dérogation nous autorise à appliquer des TS pour les lots exportés même si les produits ne sont pas autorisés en France. Nous souhaitons une vraie prise de position du ministère et une harmonisation au niveau européen ». Après deux années où les surfaces de production de semences ont baissé, l'UFS a créé un outil pour mieux « appréhender l'évolution des marchés et ainsi, sécuriser les approvisionnements et gérer les stocks. Nous allons le tester lors de la prochaine campagne ».

Défendre l'accès aux nouvelles techniques d'amélioration des plantes

Catherine Lamboley a rappelé que la France confortait, cette année encore, sa position de premier pays producteur de semences de maïs. « Mais pour rester performantes, nos entreprises doivent pouvoir accéder aux nouvelles techniques d'amélioration, les NBT pour new breeding technics. Or, leur utilisation est aujourd'hui liée à leur statut réglementaire. Nous souhaitons qu'elles ne soient pas intégrées dans la même directive européenne que les OGM (la 2001-18) ». Régis Fournier, le président de l'UFS avait directement interpellé le ministre de l'Agriculture, le 4 novembre. Les négociations se poursuivent.