L’industrie européenne des engrais demande un délai d’un an pour l’application du nouveau règlement
Le | Agrofournisseurs
Les industriels des engrais européens demandent à la Commission et aux États membres de leur laisser un délai d’un an minimum pour se préparer au nouveau règlement européen qui entrera en vigueur le 16 juillet. La guerre en Ukraine, le flou dans certaines normes et le manque d’organismes certifiés retarderaient leur préparation.
Alors que le nouveau règlement européen sur les matières fertilisantes et supports de culture doit entrer en vigueur le 16 juillet, Fertilizer Europe a publié un communiqué de presse, le 11 mai, demandant « à la Commission européenne et aux autorités nationales de faire preuve de compréhension et d’accepter un respect imparfait des nouvelles règles, pendant une période minimale de 12 mois ». Et ce, afin de donner la possibilité aux industriels d’assurer leurs approvisionnements.
Des difficultés à obtenir des informations pour les étiquettes des produits
Le règlement 2019/1009 entrera en vigueur le 16 juillet 2022. Il prévoit notamment la disparition des dénominations classiques de fertilisants, tels qu’urée ou ammonitrates. Des informations supplémentaires devront apparaître sur les étiquettes des produits : la liste des ingrédients des matières premières utilisées, des détails quant à l’utilisation, les doses d’apports, les conditions de stockage, etc. Les industriels des engrais européens affirment avoir des difficultés à obtenir les informations détaillées requises sur les composants auprès des fournisseurs internationaux.
Manque d’organismes certifiés et normes encore floues
Autre nouveauté, soulevée par Fertilizer Europe, les matières fertilisantes et supports de cultures devront être évalués par des organismes notifiés certifiés. Chaque pays devrait en compte un, mais seuls quelques pays disposent d’ores et déjà d’un organisme. Certaines normes et dispositions légales étant encore floues, les industriels disent ne pas pouvoir mener à bien l’évaluation de la conformité des produits. Enfin, la guerre en Ukraine influe sur la bonne mise en œuvre de la règlementation, par exemple, en raison de « la difficulté de se procurer du matériel d’emballage auprès de l’Ukraine, un fournisseur traditionnel de ces produits ».
Le règlement 2019/1009, qui donne pour la première fois un cadre européen aux biostimulants, n’abroge pas les réglementations nationales.