L’innovation variétale face aux attentes de la société

Quelque 180 professionnels, agriculteurs, distributeurs et obtenteurs, ont participé à la rencontre filière du 9 avril de la section Gnis céréales à paille et protéagineux, à Paris. L'ambition : sortir un temps des préoccupations immédiates du métier, en s'appropriant trois sujets traités en table-ronde, l'agro-écologie, la réponse aux attentes sociétales et le climat. En toile de fond, la contribution de l'innovation variétale à ces thématiques.

Contribution positive en termes d'agro-écologie, s'il s'agit de mettre en œuvre des mélanges de variétés, voire d'espèces, dans certains systèmes de culture, sous réserve d'en assurer, en parallèle, les débouchés et de contribuer à la prise de risque assurée par les agriculteurs. Des investissements considérables sont réalisés, a développé Marc Richard-Molard, délégué permanent de l'IBV (1), pour qui le génie génétique « est indispensable pour aller plus vite et pour moins cher », en particulier pour les espèces mineures qui ne peuvent rentabiliser des programmes de recherche importants. L'innovation génétique est déjà largement au rendez-vous en matière de réponse aux aléas climatiques, a développé Jean-Christophe Gouache (notre photo), directeur des affaires internationales de Limagrain. Il a cité trois grands volets : le déplacement des zones de cultures, l'adaptation aux variations extrêmes notamment le stress hydrique et la résistance à de plus fortes pressions de ravageurs. Un troisième point qui requiert, lui aussi, une mobilisation des ressources du génie génétique. Xavier Beulin a tenu à s'exprimer sur la place de la semence dans la filière, - « une pépite dont on peut être fier »-, et sa contribution à relever le double challenge de nourrir 9 milliards d'individus tout en respectant un accès restreint aux facteurs de production.

(1) Initiatives biotechnologies végétales