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L’interprofession des semences surfe sur la vague des exportations

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Une belle campagne 2011-2012, et une nouvelle qui s’annonce également très correcte. Le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences) présentait le 14 novembre un bilan très satisfaisant à la presse, le secteur confirmant son dynamisme à l’exportation. Sur une activité de 2,9 milliards d’euros en 2011-2012, les exportations atteignent 1,233 milliard, générant une contribution record à la balance commerciale française de 665 M€. Les semences de maïs confortent leur première place, avec 494 M€ exportés et une progression de 11 %, tirées par la demande de l’Europe de l’Est : Russie, Ukraine et Roumanie en tête. Une dynamique qui devrait se poursuivre cette campagne, et à laquelle les semenciers ont quelques difficultés à faire face. « Il y a un risque de rupture sur certaines variétés de maïs », a confirmé Daniel Segonds, président du Gnis. Le déficit de production pourrait être de 3 à 4 millions de doses, sur un marché européen de 30 millions de doses. C.D.

Photo : Philippe Gracien et Daniel Segonds, respectivement directeur et président du Gnis.

La contribution des semences à la balance commerciale, le maintien d’un tissu dynamique d’entreprises dans les régions rurales, sont autant d’arguments saisis par les professionnels pour appuyer leurs revendications. Deux concernent très directement les semences de maïs : lever les freins à la mise en place de retenues collinaires, l’irrigation contribuant à la régularité des productions de semences de maïs ; fixer un seuil de présence d’OGM dans les semences importées à 0,4 %, les cultures à contre saison permettant elles aussi de lisser l’approvisionnement du marché.

Progression régulière des prix

Le prix des semences progressent d’année en année, tiré en partie par la revalorisation des paiements aux agriculteurs multiplicateurs. La concurrence des prix des matières premières agricoles, si elles assurent une réelle respiration au marché, se traduit aussi par une concurrence vis-à-vis de toutes les filières contractualisées, y compris la production de semences.

Sur les dossiers réglementaires, le Gnis a repris pour l’essentiel les positions portées la semaine précédente par l’Union française des semenciers. L’interprofession affiche une certaine confiance dans l’avant-projet de la Commission sur la refonte des réglementations semences en Europe, tout en étant vigilante sur les questions de l’harmonisation.

Les chiffres clés 2011-2012

< 72 entreprises de sélection (124 stations de recherche), 246 entreprises de production, employant 15 000 personnes, dont 6 000 dans des fonctions commerciales, 2 000 dans la recherche et 4000 dans la production.

< 17 000 agriculteurs multiplicateurs, pour 324 000 ha, grandes cultures et fourragères.

< Chiffre d’affaires : 2,9 milliards d’euros, dont 1 233 millions d’euros en exportations (maïs, 494 M€, plus 54 M€ ; potagères, 283 M€, plus 42 M€, et oléagineux, 180 M€, plus 29 M€).

< Importations, 568 M€