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Loi biodiversité : pression sur les néonicotinoïdes avant le passage au Sénat

Le | Agrofournisseurs

L’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) ainsi que celle des betteraves (CGB) appellent les sénateurs à ne pas suivre l’interdiction des néonicotinoïdes votée le 18 mars par les députés. L’association relaie le courrier du 11 mars qu’avait envoyé Stéphane Le Foll à tous les députés pour les mettre en garde contre les effets négatifs de l’interdiction de ces molécules. Elle demande aux sénateurs de revenir au texte qu’ils avaient adopté en première lecture, selon lequel le ministre chargé de l’Agriculture devait définir « les conditions d’utilisation des produits phytosanitaires contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes. »

Ce sujet devrait être à l’ordre du jour d’une conférence-débat organisé le 3 mai sur le projet de loi par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), la Fondation Nicolas Hulot, la Confédération paysanne, Génération Future.

Ainsi, les sénateurs reviendront-ils à la version adoptée en première lecture, à savoir un renforcement des restrictions d’emploi ? Plusieurs amendements déposés vont dans ce sens. Un autre amendement, présenté par le rapporteur de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable Jérôme Bignon, propose une interdiction à compter du 1er septembre 2022, avec conservation de certains usages lorsqu’il existe un danger grave pour les cultures et qu’aucune solution alternative satisfaisante n’existe, sans préjudice de l’activité économique agricole.

AFB et zones prioritaires pour la biodiversité

Parmi les autres points attendus, la mise en place de l’Agence française de la biodiversité. François Hollande a promis que l’AFB aurait des moyens « supplémentaires et suffisants » lors de la conférence environnementale. Les organismes attendent désormais du concret.

Par ailleurs, les députés ont réintégré les zones prioritaires pour la biodiversité. Les sénateurs les avaient supprimées en première lecture : maintiendront-ils cette position ? Le texte revu crée la possibilité d’établir un nouveau zonage afin de protéger l’habitat d’une espèce protégée. Des aides sont prévues si les pratiques agricoles rendues obligatoires induisent des surcoûts ou des pertes de revenus.