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Loi de modernisation agricole, priorité à l’organisation économique

Le | Agrofournisseurs

« LA priorité absolue : une meilleure organisation économique » : tel est le message essentiel de Coop de France concernant la Loi de modernisation agricole. Le débat va s’engager très officiellement le 14 septembre, en présence de Bruno le Maire. Le bureau de la fédération, réuni le 10 septembre, a formulé trois propositions qui vont toutes dans le sens d’une plus grande autonomie face au marché. En substance : face à la disparition progressive des outils de régulation, laissez-nous travailler.

La première demande concerne « une modification du cadre juridique et économique d’action des organisations de producteurs au travers d’une obligation de transfert de propriété des produits ». Autrement dit, notamment pour les filières viande et légumes, la reconnaissance du rôle des organisations économiques permettant de gérer des contrats sur le moyen terme, et pas seulement au coup par coup. C.D.

Deuxième demande formulée aux pouvoirs publics : l’encouragement des agriculteurs à investir dans leurs outils industriels. Un coup de pouce fiscal qui permettrait aux adhérents des coopératives de rentrer plus massivement dans le capital de filiales, notamment de transformation. Les coopératives ayant opté pour ce type de démarche sont encore rares (Epis-Centre, par exemple avec ses malteries).

Champagne Céréales devrait toutefois faire une annonce significative dans ce domaine prochainement. Enfin, troisième proposition : que le Grand Emprunt, annoncé en juin par Nicolas Sarkozy, concerne le soutien à l’innovation à partir des productions agricoles. Ce fonds de 80 à 100 milliards d’euros doit financer les priorités nationales et sa répartition est en pleine négociation. Elle met en concurrence des secteurs aussi différents que le numérique, la croissance verte ou l’enseignement…