L’Unifa engage la bataille des engrais durables

« Pendant longtemps notre industrie a été un problème et maintenant nous sommes une partie de la réponse ! » Gilles Poitevin, directeur général de l’Unifa replace ainsi son secteur d’activité au cœur des enjeux du développement durable en agriculture. Message livré à l’issue de l’assemblée générale de l’union des producteurs d’engrais qui s’est tenue le 12 juin.

L’industrie des engrais entend donc occuper une place forte dans les années à venir, pour répondre à besoin de production croissante. D’autant que la demande s’annonce soutenue dans les années à venir : « Rien qu’en Asie, les besoins en engrais vont s’accroitre dans les cinq années sept fois plus que la consommation actuelle en France ! » La solution pour tenir la voie de l’approvisionnement durable va être d’ajuster la consommation en engrais à la situation économique et aux contraintes environnementales. A.D.

Un prix élevé implique obligatoirement une rationalisation des utilisations par les agriculteurs. Il redonne aussi la main aux industriels pour investir dans des unités de production pour optimiser les utilisations de matières premières et accroitre les volumes produits : « les investissements redevenus possibles vont permettre de diminuer l’impact des événements conjoncturels sur les trois éléments N, P, et K voire sur certains éléments secondaires comme le soufre » souligne le directeur de l’Unifa. Ces tensions vont toutefois encore durer, du fait du retard d’investissement et des réserves limitées (100 ans en gaz, 400 ans en phosphate et 300 en potasse). La fertilisation raisonnée prend plus que jamais tout son sens. Une récente étude Agreste vient d’ailleurs de confirmer le potentiel de gain obtenu en optimisant les apports. Une étude qui va à l’encontre des idées reçues écologiquement correctes. L’agriculture de pointe peut respecter l’environnement.