L’utilisation des engrais phosphatés a baissé de deux tiers en quarante ans
Le | Agrofournisseurs
Si les livraisons d’engrais minéraux phosphatés ont baissé des deux tiers entre 1972 et 2008, les teneurs en phosphore des sols agricoles ont, elles, augmenté dans 43 % des cantons étudiés, notamment en Bretagne, Pays de la Loire, Champagne-Ardenne et Aquitaine. Dans sa publication « Le point sur » de juin 2009, le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du Commissariat général au développement durable s’intéresse aux phosphates et fait le bilan de leur présence dans les sols français. Les engrais phosphatés représentent la moitié du phosphore rejeté dans les eaux (50 %), suivis des déjections animales (40 %), des effluents urbains domestiques (environ 5 %) ou industriels (2 %) et de boues de stations d’épuration (2 %). J.P.
En 2007, l’analyse de la pollution phosphatée des cours d’eau en métropole montre que sur 2 372 points de mesure, 2 % sont de qualité mauvaise, 4 % médiocre, 12 % moyenne, 55 % bonne et 27 % très bonne. Pour le SOeS, « le bilan du phosphore dans les sols agricoles constitue un enjeu fort de réduction de l’impact environnemental : cela passe par l’équilibre entre des rendements optimum et une fertilisation limitée dans le temps et l’espace, ainsi que par l’amélioration du recyclage du phosphore lors du traitement des boues d’épuration ». J.P.