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Mag biocontrôle 2024, les huit infos à retenir

Le | Agrofournisseurs

L’édition 2024 de notre Mag dédié au biocontrôle fait le tour du secteur de ces solutions alternatives aux produits conventionnels en interrogeant ses principaux acteurs, qu’ils s’inscrivent dans le domaine scientifique, technique, économique ou politique. Parmi toutes les informations apportées… nous vous en avons relevé huit majeures à ne pas manquer.

Mag biocontrôle 2024, les huit infos à retenir
Mag biocontrôle 2024, les huit infos à retenir

L’édition 2024 du Mag biocontrôle de Référence agro concentre toute l’actualité et les perspectives du biocontrôle. Il montre qu’un nouvel élan collectif est donné à ces solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. Tour d’horizon en huit points clés.

1 - La stratégie nationale de déploiement du biocontrôle, lancée en novembre 2020 pour cinq ans, est arrivée à mi-parcours en mai 2023. La note de suivi, qui fait l’état des lieux pour cette première période, révèle que deux des trois indicateurs mis en place ont atteint leur objectif : le nombre de macro-organismes recensés et le nombre d’usages couverts par au moins un produit de biocontrôle. Seul l’indicateur du nombre de produits disponibles sur le marché n’évolue pas comme attendu. On en comptait 768 en décembre 2023, contre les 750 attendus en janvier 2022, en vue d’atteindre les 1 000 en janvier 2025. Le développement du biocontrôle est bien réel, mais les innovations manquent à l’appel.

2 - L’analyse du marché de la protection des plantes conduite par Kynetec depuis 2014 montre une croissance régulière de la part du biocontrôle : 0,59 point par an en valeur, pour atteindre 9,9 % en 2023. Le taux de pénétration des spécialités, qui évalue la proportion d’agriculteurs les utilisant, ainsi que le taux de concentration, qui mesure le taux d’utilisation chez ces agriculteurs, progressent respectivement de 1,89 point/an et de 0,66 point/an entre 2014 et 2023. Toutefois, les grandes cultures demeurent encore un potentiel à conquérir.

3 - IBMA France ambitionne toujours de voir ces solutions dépasser 30 % du marché de la protection des plantes en 2030, et de couvrir plus de 50 % des usages en agriculture avec au moins deux solutions à modes d’actions complémentaires. L’enquête exclusive de Référence agro menée auprès de l’ensemble des fournisseurs révèle cependant que l’optimisme n’est pas toujours de mise, notamment en raison du manque d’innovations, surtout en herbicides. L’offre de produits à venir et l’accompagnement proposé par les différents fabricants se révèlent toutefois en progression constante. Ce Mag vous propose de retrouver les produits à venir de chaque société, pour les deux prochaines années, et au-delà des deux ans.

4 - Les espoirs, en France, sont désormais tournés vers le Grand défi biocontrôle et biostimulation pour l’agroécologie, ainsi que vers le Parsada, le plan d’action anticipant le potentiel retrait européen de substances actives. Dotés de moyens financiers conséquents et bénéficiant d’une approche collaborative, ces programme et plan vont stimuler des travaux de recherche présentant des niveaux de maturité élevés. Ils devraient, à court ou moyen terme, permettre le développement et le déploiement de nouvelles solutions.

5 - Pour Christian Lannou, directeur de recherche Inrae et coordinateur pour le Parsada, l’occasion est donnée, avec ce plan d’action, de revisiter la protection des cultures et de réduire la dépendance aux produits phytosanitaires de synthèse. Selon lui, le Parsada, qui anticipe, réunit les pouvoirs publics, les filières, ainsi que la recherche, et qui est doté d’un budget de 146 M€, constitue une réelle opportunité pour le développement du biocontrôle. L’objectif de Christian Lannou est de chercher des solutions génériques à décliner.

6 - Le projet de règlement SUR relatif à l’utilisation durable des pesticides a été retiré, mais ses avancées réglementaires européennes relatives au biocontrôle devraient poursuivre leur chemin. IBMA Global, l’association internationale des entreprises de produits de biocontrôle, poursuit son travail avec la Commission européenne notamment. L’enjeu est de taille car sans mise en marché rapide de substances actives et de produits de biocontrôle en son sein, l’Union européenne risque de définitivement voir le développement de ces spécialités ailleurs dans le monde, mais pas sur son territoire.

7 - Les distributeurs, de leur côté, sont à la recherche d’un second souffle : les ventes de produits de biocontrôle appliqués aux grandes cultures sont à la hausse depuis plusieurs années mais l’accélération de la recherche et de la mise sur le marché de solutions inédites est attendue. Avec un impératif : que ces spécialités répondent aux aspirations technico-économiques des agriculteurs.

8 - Suite à un désaccord entre IBMA France et l’Association internationale des fabricants de biocontrôle, IBMA Global, un clivage a été acté en France au sein des entreprises du secteur. En 2023, Andermatt France, CBC Biogard, Biobest France et Koppert France ont quitté IBMA France et créé, en octobre, France Biocontrôle. L’association, qui a déjà doublé son nombre d’adhérents, fait route de son côté. Elle a dévoilé ses desseins à Référence agro : représenter IBMA Global en France et tout mettre en œuvre pour accélérer le développement et le déploiement du biocontrôle en rassemblant l’ensemble des acteurs concernés. France Biocontrôle compte promouvoir ces spécialités au-delà de la distribution agricole.

Ces huit points sont détaillés dans notre Mag spécial biocontrôle 2024. Bonne lecture !