Maïs : une année presque record
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« Nous ne nous attendions pas à un tel score malgré un été sec », a souligné le 24 novembre à Paris Jean-Paul Renoux, responsable national maïs d’Arvalis, en présentant le bilan de campagne maïs 2009. Les rendements ont été excellents, plus de 93,5 q/ha en maïs grain, plus de 15 t MS/ha en maïs fourrage. Les principales raisons de ces bons chiffres, confirmées par Bernard Carpentier, ingénieur maïs fourrage : la précocité des semis, le progrès génétique des variétés associé à de bonnes stratégies culturales. G.P.
Photo : Jean-Paul Renoux (à droite) et Bernard Carpentier, d’Arvalis, conseillent fortement les semis précoces.
Le rendement moyen de maïs grain a donc été de plus de 93 q/ha, sur une surface évaluée à 1,672 millions d’ha, ce qui fait une récolte de 15,6 Mt, soit 5 % de plus qu’en 2008. « Si nous avions eu quelques mm d’eau de plus autour du 17 août, les rendements moyens auraient pu atteindre 105 q, vu le potentiel installé », précise Jean-Paul Renoux. Occasion de rappeler que l’effet d’esquive, stratégie qui consiste à semer plus tôt pour limiter les risques de stress hydrique au moment des grosses chaleurs, « a joué à plein ». Les semis précoces, avant le 10 avril, ont montré leur supériorité. Parmi les autres facteurs expliquant ces rendements, Arvalis souligne la qualité agronomique des sols et des préparations qui ont permis un bon enracinement et une homogénéité des peuplements : sans oublier l’impact des dernières irrigations pour ceux qui ont pu arroser. Enfin, deux autres facteurs ont été importants : une densité de semis élevée au m² et le choix variétal.
En termes économiques, indépendamment des prix du marché, la chaleur au moment de la récolte a permis des économies de séchage du grain. Cette année, le taux d’humidité à la récolte était de 15 % contre 24 % en 2008.
Fourrage : taux élevé de matière sèche
Le maïs fourrage présente un bilan analogue à celui du maïs grain. Les bons niveaux de rendement se situent cette année entre 10 et 20 tMS/ha « soutenus par la présence de grains, mais avec des taux de matière sèche élevés dus à un dessèchement de l’appareil végétatif », précise Bernard Carpentier. Les niveaux UFL attendus sont corrects, dont un bon taux d’amidon mais avec des variations selon les régions et les possibilités d’irrigation. Détail technique : Arvalis souligne le risque de reprise de fermentation à l’ouverture des silos qui auraient été mal tassés à la récolte du fait d’une récolte très sèche. Enseignement à tirer pour les prochaines campagnes si les mêmes conditions se représentent.