Marchés à terme : avis partagés sur leur efficacité
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« Les marchés à terme : outils de régulation efficaces ? » : tel était le thème du débat organisé le 23 novembre par l’Afja, Association des journalistes agricoles. Si, pour Renaud de Kerpoisson, président de ODA (Offre et demande agricole), le marché à terme est « un outil par nature dangereux, comme la voiture », tout en précisant qu’il existe des formations pour limiter le risque, il en souligne l’intérêt : « il apporte une information précise sur les prix des produits agricoles et permet à l’agriculteur, qui s’engage dans cette démarche, de se protéger de la fluctuation des prix, et de calculer ses marges prévisionnelles ». Mais tous ne partagent pas cet avis. G.P.
Pour Régis Hochart, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, « le marché à terme ne permet pas de régulation, il est devenu un facteur de la volatilité des prix », ajoutant que ce marché a « échappé aux producteurs-vendeurs ». Lionel Porte, chef de produits chez Nyse Euronext, a pour sa part souligné le rôle positif des spéculateurs, qu’il voit comme « des apporteurs de liquidités ».