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Michel Barnier précise ses positions sur le développement des IAA et la gestion des risques agricoles

Le | Agrofournisseurs

Intervenant devant le Crédit agricole le 15 janvier, le ministre de l’Agriculture a précisé ses ambitions en matière de développement des industries agro-alimentaires, qu’il considère comme « un enjeu industriel majeur ». Il préconise un renforcement de la contractualisation entre l’agriculture et les entreprises agroalimentaires pour localiser dans les territoires l’activité et l’emploi, le développement de l’innovation en incitant les PME à investir et le soutien de l’exportation et de l’internationalisation des entreprises. Il en a profité pour assurer son engagement dans la filière des biocarburants. « Nous préparerons d’autant mieux la seconde génération que nous serons performants sur la première », a-t-il précisé.

Il s’est par ailleurs attaché à définir les contours d’une gestion des risques auxquels est confronté de plus en plus le monde agricole. Sa priorité est donc de « refonder une politique de prévention et de gestion des risques ». Elle reposera sur des outils communautaires de gestion de marchés ». (…) C.D.

« Il n’y a aucune fatalité à abandonner tous les mécanismes qui ont fait preuve de leur efficacité, a-t-il souligné. Par contre, il faut les adapter ». Deuxième outil : une adaptation du droit à la concurrence permettant l’établissement de nouveaux liens entre agriculteurs et transformateurs. L’assurance récolte, ensuite, donnée comme acquise. « Je souhaite progressivement limiter l’accès au fonds de calamités aux cultures non assurables et inciter à l’assurance récolte par un soutien plus fort aux secteurs agricoles les plus exposés aux risques, notamment les fruits, les légumes et la viticulture » a précisé Michel Barnier, qui vise un financement d’une partie des primes d’assurance dans le cadre du premier pilier. Il prône par ailleurs la création d’un fonds sanitaire, également dans le cadre d’un cofinancement européen. Dernier outil de gestion des risques présenté par le ministre : l’auto-assurance, « une épargne de précaution doit être mobilisable pour faire face aux aléas classiques de l’entreprise ». C.D.