Mildiou 2008 : une situation alarmante en vigne.

A la mi-juin 2008, les réseaux d’expertise ont identifié une pression parasitaire mildiou soutenue, dans les grands vignobles français (Sud, Charente, Val de Loire et Champagne) mais avec des nuances selon les zones.

L’année 2007 a déjà connu un niveau très élevé de pression mildiou. En effet, les conditions climatiques avaient entraîné un développement de la maladie à la fois sur vigne et sur pomme de terre. En outre, cette situation avait été aggravée par de grosses difficultés d’approvisionnement en produits.

Dans ce contexte, il semble que la disponibilité des produits de traitement ne sera pas garantie sur toute la campagne en raison :

- d’un décalage entre le cycle industriel et celui de l’utilisation de 18 mois qui induit une planification des besoins selon un facteur météo médian ;

- d’un arbitrage industriel et commercial des « maisons mères » des firmes phytosanitaires.°

- d’un problème de production industrielle suite à un accident sur une usine fabricant du folpel (présent dans 40 % des produits anti-mildiou vigne).

Cependant, plusieurs solutions permettraient de faire face : le recours au pondéreux (à base de cuivre) mais aussi l’action des pouvoirs publics (dérogations d’usage sur des produits autorisés, délivrance de nouvelles AMM pour les nouveaux produits anti-mildiou en instance ou encore l’importation de produits déjà homologués dans l’UE via des dérogations d’usage). F.P.

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Le point, région par région

Dans le Sud Ouest, à la fin mai, les modèles indiquent un risque maximal à 8 jours ; néanmoins la pression était moindre par rapport à 2007. Le Gard et l’Hérault sont particulièrement touchés.

Dans le Sud Est, si les modèles est au en risque maximum mais les basses températures contienne l’agression.

Dans le Val de Loire, d’importantes contaminations ont été détectées, bien supérieures à celles de l’année précédente. C’est donc la grande inconnue sur l’efficacité des traitements en cours.

En Champagne, les modèles indiquent une pression mildiou supérieure à celle de 2007 et très proche de celle de 1993 (année record du risque mildiou). On était déjà à 6 traitements.

En Alsace, c’est le risque oïdium qui est le plus inquiétant alors que le risque mildiou était quasi négatif.