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Monsanto conforte son ancrage national

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Hors Etats-Unis, la France est l'un des marchés importants de Monsanto, le premier de la zone Europe/Afrique. Et les responsables nationaux tiennent à le faire savoir. « Notre ancrage national est fort et nous le renforçons », a affirmé Tiago Costa, directeur de l'activité semences, lors d'une conférence de presse tenue le 10 juin. La période 2013-2015 a vu le renforcement des équipes, avec 93 emplois créés, et la concrétisation de 141 M€ d'investissement : 75 pour la station de Trèbes (11), 62 pour la station de Peyrehorade (40) et 4 pour la station de Saint-Andiol (13). Et ce, dans le but de doubler la capacité de production de semences et d'être équipés pour une recherche de pointe. Axes principaux de recherche : le maïs fourrage, avec la volonté de tripler les parts de marché d'ici à cinq ans, et le colza dit « Holl », riche en acide oléique et pauvre en acide linolénique. Les responsables précisent que Monsanto n'a aucune volonté de proposer des OGM aux agriculteurs français.

Côté protection des plantes, qui représente 25 % à 28 % du chiffre d'affaires de la société, Monsanto met en avant l'optimisation des formulations de Roundup, déjà réalisée pour les spécialités grand public et attendue d'ici à deux ans en agriculture. La société insiste par ailleurs sur l'importance de la spécialité pour la mise en place du non-labour qui vise la protection des sols, et sur l'accompagnement de la filière agricole pour promouvoir les bonnes pratiques.

Le glyphosate, en cours de réapprobation

« Le glyphosate est en cours de réapprobation au niveau européen, avec une décision attendue pour fin 2015 », a souligné Didier Charrier. Et le directeur de l'activité protection des cultures de préciser l'opposition de la société au classement du glyphosate comme cancérogène probable par le Circ. « Contrairement à l'Allemagne, pays rapporteur pour la réévaluation de la molécule, le Circ n'a pas pris en compte toutes les études disponibles. » La monographie du Circ est attendue début juillet.  

Pour l'arrivée sur le marché de produits de biocontrôle, traitements de semences et spécialités biostimulantes issus du partenariat conclu avec la société danoise Novozymes, il faudra attendre deux ou trois ans.


Communiquer vers le grand public

Répondre aux interrogations du grand public fait également partie des préoccupations de Monsanto. « Notre volonté est d'expliquer notre métier », a souligné Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles. Et ce, en ouvrant les portes des 11 sites français, et en déployant un site Internet qui invite à rejoindre la conversation : decouvrir.monsanto.fr.


Monsanto SAS en chiffres :

- 15,8 milliards de dollars en 2014, en progression de 6 % par rapport à 2013, dont 2,2 milliards pour la zone Europe/Afrique (+ 7 %)

- 21 000 employés dans 66 pays et 400 sites

- 1,3 milliard de dollars investi en recherche et développement par an

En France :

- 11 sites et 600 collaborateurs

- exportation de semences sélectionnées et produites en France vers 30 pays, grâce à plus de 1 000 agriculteurs multiplicateurs : semences de maïs et colza (Dekalb), de cultures potagères (Séminis et De Ruiter)

- solutions de protection des plantes : Roundup et Latitude

Photo : Didier Charrier, Tiago Costa et Yann Fichet, respectivement directeurs de l'activité protection des cultures, de l'activité semences et des affaires institutionnelles de Monsanto France.