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Multiplication de semences de maïs : surface estimée stable en 2017

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« Le marché, c'est notre guide ! », a souligné Joël Arnaud (au micro) président de la Fédération des producteurs de semences de maïs et de sorgho (FNPSMS), lors de l'Assemblée générale qui s'est tenue le 24 novembre à Avignon. Les signaux laissent présager un marché atone en 2017.  Comme six doses sur dix partent à l'export, la croissance des parts de marché est attendue pour les campagnes 2018, 2019 du côté de pays demandeurs de matériel génétique à fort potentiel comme la Russie ou l'Iran. Pour autant les filières françaises doivent maintenir leur compétitivité et leur productivité car l'écart technique se resserre avec d'autres compétiteurs européens (Roumains, serbes, russes, turques….). La fédération a donc commandé une étude sur les gains de compétitivité potentiels avec un plan d'actions opérationnelles.

65000 ha pour 2017

Les prévisions pour la campagne 2017 indiquent au mieux une stabilité des surfaces en multiplication autour de 65 000 ha après un recul de 1500 ha en 2016. Estimation qui ne prend notamment pas en compte le niveau des stocks, et qui pourrait donc être de fait plus proche de 48 500 ha, si l’on en juge par les estimations des semenciers (cf papier en Une). Ces estimations s'appuient sur un recul de 2 % de la demande en Europe de l'Ouest essentiellement due au repli du maïs fourrage. Mais le marché se montre plus attractif du côté des pays de l'Est avec + 2 % espérés, marqués par une stabilité en maïs grain et par la reprise des semences certifiées en Roumanie après avoir marqué le pas en 2016. Des augmentations de surfaces sont possibles sur certains pays comme la Hongrie, la Pologne. Des tendances contrastées se dessinent du côté des pays tiers, avec un repli en Ukraine de 2 % mais une hausse de 2 % en Russie. Ce pays est en train de structurer sa filière élevage. Le gain y est globalement neutre mais les parts de marché progressent. Une hausse de 10 % est espérée à moyen terme.

Quant au marché français, il a été marqué par un recul de 3 % de la sole de maïs en France en 2016 lié à la crise laitière et à une deuxième année consécutive de baisse du prix du maïs. En revenant sur les causes de la crise du lait,  Caroline Le Poultier, directrice du Cniel a tenu a souligné que les projections sont encourageantes avec une demande mondiale en lait qui progresse de 2,5 % par an soutenue par les pays émergeants, déficitaires en produits laitiers. Elle prévoit à horizon 2020, une perte de 30 % des exploitations - une installation pour 3,6 départs - avec comme effet une concentration des élevages pour un cheptel qui devra s'accroitre de 6 % pour répondre à la demande.