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« Ne pas taxer les produits de biocontrôle avec la redevance pour pollutions diffuses », Antoine Meyer, IBMA France

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« Avec la nouvelle redevance pour pollutions diffuses (RPD) adoptée par le Gouvernement, 20 % des produits de biocontrôle inclus dans la liste officielle vont être davantage taxés, avance Antoine Meyer, président d’IBMA France, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle. Cette situation envoie un message confus aux agriculteurs et constitue un frein au déploiement de ces solutions. »

D’où la demande d’IBMA France d’exclure les produits de biocontrôle de la RPD. Car celle-ci taxe notamment les phéromones, dont le type de formulation conduit pourtant à un risque faible, voire inexistant pour l’environnement.

« Le biocontrôle fait 5 % de parts de marché de la protection des cultures en France, mais sa contribution à la RPD est inférieure à 1 %, ajoute Antoine Meyer. Mettons de la cohérence. Les solutions de biocontrôle sont toutes inspirées de la nature. Leur avantage : la nature sait les gérer. »

Doubler le crédit d’impôt pour les recherches sur le biocontrôle

Antoine Meyer souhaite également que le Gouvernement favorise la recherche pour que soient développés davantage de produits de biocontrôle. Un amendement au projet de loi de finances pour 2019, déposé par le député Jean-Baptiste Moreau, a pour objectif de doubler le crédit d’impôt pour les dépenses de recherche dédiées au développement de produits de biocontrôle de 2018 à 2022. Le crédit d’impôt serait alors fixé à 60 % des dépenses. Antoine Meyer espère que cet amendement, non soutenu en première lecture, ne tombe pas dans l’oubli et soit adopté.