Dans un rapport publié le 29 juin 2017, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) appelle à ce qu’une réflexion scientifique soit engagée sur les effets des néonicotinoïdes sur la biodiversité en général et non pas seulement au sein des agrosystèmes et sur des espèces cibles ou emblématiques.

Selon elle, l’effort de recherche sur les effets systémiques à long terme de ces substances et de celles issues de leur dégradation, sans omettre les « effets cocktail », lui semble aujourd’hui, insuffisant. Cette faiblesse entraînerait une sous-estimation de leurs conséquences pour la biodiversité.

Etudier les cascades trophiques

Effectuer des changements d’échelles spatiale ou temporelle est selon la FRB indispensable. Le rapport invite à développer des recherches à des échelles d’organisation écologiques plus larges que l’individu : les populations d’organismes et leur démographie, les communautés d’organismes, les écosystèmes. Objectifs : prendre en compte les cascades trophiques déclenchées. Car l’effet direct d’un insecticide sur une espèce donnée se traduit par des effets indirects sur des espèces qui sont en interaction avec elle.

Enfin, le conseil scientifique de la FRB invite à soutenir davantage la recherche d’alternatives aux néonicotinoïdes, et notamment les non-chimiques relevant entre autres de l’agro-écologie.