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Néonicotinoïdes : l’Anses étudie toutes les alternatives envisageables

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La loi pour la reconquête de la biodiversité, qui interdit l'utilisation des néonicotinoïdes à compter du 1er septembre 2018, prévoit la possibilité d'obtenir des dérogations jusqu'au 1er juillet 2020. Saisie par le ministre chargé de l'agriculture en mars 2016, l'Anses travaille déjà aux éléments à fournir aux différents ministères pour la délivrance de ces dérogations. Mais face à l'ampleur de la tâche, aucune échéance n'est encore fixée pour le rendu de ce travail.

L'objectif est d'établir un bilan qui compare les bénéfices et les risques liés à chaque usage de chaque produit contenant des néonicotinoïdes avec ceux liés aux usages de produits de substitution ou aux méthodes alternatives disponibles. « Un groupe de travail dédié recherche, dans une première phase, toutes les alternatives envisageables, précise Françoise Weber, directrice générale adjointe de l'Anses, en charge des produits réglementés. Les experts s'attacheront ensuite à évaluer les impacts sur la santé, l'environnement, la faune et la flore de chacune de ces solutions, et dans la mesure du possible, les aspects économiques. Ces éléments constituent un travail de grande ampleur courant jusqu'à 2017. »


Consultation publique pour les nouvelles AMM

L'Agence se doit encore d'instruire les nouvelles demandes d'AMM de préparations à base de néonicotinoïdes. Elle a cependant décidé de consulter le public, même si depuis le 1er juillet 2015, les projets de décision d'AMM ne sont plus soumis à la consultation du public puisque les lignes directrices des prises de décision l'ont été. Ainsi, les projets de décision de renouvellement du Gaucho 350 et de demande d'AMM du Gaucho Neo, dont les évaluations scientifiques de l'Agence avaient été rendues en décembre 2015 et mai 2016, étaient en consultation jusqu'au 5 septembre. « Sur les sujets préoccupants et complexes, nous nous réservons le droit de poursuivre cette consultation publique afin d'établir un dialogue avec l'ensemble des parties prenantes, reprend Françoise Weber. La consultation publique nous assure de ne pas passer à côté de nouvelles données scientifiques ou de considérations techniques qui pourraient conduire à modifier le projet de décision. La décision définitive prendra donc en compte l'ensemble des contributions à la consultation publique, après leur analyse. »

Par ailleurs, l'Inra a publié, entre le 29 août et le 6 septembre, deux études consacrées aux effets des néonicotinoïdes sur les reines des populations d'abeilles. L'institut souhaite déplacer le curseur, jusqu'ici majoritairement centré sur les ouvrières.