Néonicotinoïdes : l’Anses publie sa méthode pour identifier les alternatives
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C'est une première étape attendue. L'Anses a publié le 21 mars 2017, après l'avoir remis à Stéphane Le Foll, sa méthodologie d'évaluation des alternatives aux néonicotinoïdes. Comme le prévoit la loi pour la reconquête de la biodiversité, des dérogations à l'interdiction des néonicotinoïdes sont possibles entre le 1er septembre 2018 et le 1er juillet 2020. Ces dérogations seront accordées par le Gouvernement sur la base d'un bilan établi par l'Anses qui compare les bénéfices et les risques liés aux usages des spécialités contenant des néonicotinoïdes avec ceux liés aux usages de produits de substitution ou aux méthodes alternatives disponibles.
Suite des travaux attendue avant fin 2017
L'avis publié expose la méthodologie élaborée pour identifier les alternatives existantes et comparer leur efficacité et leur opérationnalité. Il présente également son application à une étude de cas : l'usage du thiaméthoxame sur la cicadelle de la vigne. « Cet avis intermédiaire sera suivi d'ici fin 2017 de travaux complémentaires portant sur l'identification, l'efficacité, les risques pour la santé et l'environnement (notamment les pollinisateurs) des méthodes de lutte alternatives pour l'ensemble des usages existants des néonicotinoïdes, ainsi que sur l'impact de l'ensemble des substances actives néonicotinoïdes sur la santé humaine », précise l'Agence. Dans un communiqué daté du 21 mars 2017, Stéphane Le Foll réaffirme en outre la nécessité d'évaluer, pour chacune des solutions alternatives, les incidences économiques et pratiques pour les exploitations agricoles ainsi que les risques d'apparition de résistance parmi les organismes cibles. « Il importe également que l'Anses puisse évaluer si les alternatives non opérationnelles aujourd'hui pourraient le devenir demain dans le cadre d'une évolution des modèles agricoles », est-il ajouté.