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Néonicotinoïdes : l’Anses publie son avis final sur les alternatives

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L’Anses a mis en ligne, le 30 mai, son évaluation finale mettant en balance les risques et les bénéfices des produits phytosanitaires à base de néonicotinoïdes et de leurs alternatives chimiques et non chimiques. Le rapport est constitué de trois tomes portant respectivement sur l’identification des alternatives aux usages autorisés des néonicotinoïdes, sur les indicateurs de risque et sur l’impact agricole. C’est sur la base de ce bilan de l’Anses que seront données, ou non, des dérogations à l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes fixée au 1er septembre 2018. Des dérogations sont en effet possibles jusqu’au 1er juillet 2020.

Certains usages sans alternatives

Pour une majorité des 130 usages étudiés, des alternatives, chimiques et non chimiques, suffisamment efficaces et opérationnelles, ont pu être identifiées. Mais pour certains usages sur maïs, betterave et céréales à paille, notamment, l’Anses signale des alternatives soit inexistantes, soit reposant uniquement sur des solutions chimiques présentant la même substance active ou appartenant à la même famille. Le risque est alors de voir augmenter l’apparition de résistances chez les ravageurs cibles et non cibles. En outre, l’Agence précise qu’il n’a pas été possible « d’identifier des substances ou familles de substances chimiques qui présenteraient de façon globale un profil de risque moins défavorable que les néonicotinoïdes ».

Appel à la lutte intégrée

L’Anses rappelle l’intérêt de l’approche de lutte intégrée « qui est inscrite à la directive européenne 2009/128/EC et obligatoire en Europe depuis janvier 2014 » : observation des bioagresseurs et mise en œuvre d’un ensemble de méthodes de lutte non chimiques avant toute application d’un produit chimique.

Enfin, l’Agence recommande « d’accélérer la mise à disposition de méthodes efficaces et respectueuses de l’Homme et de l’environnement pour la protection et la conduite des cultures ».