Néonicotinoides : l'Efsa confirme le risque global pour les abeilles et pollinisateurs sauvages
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L’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié le 28 février la mise à jour de son évaluation des risques concernant la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame. Ces travaux couvrent l’impact de ces molécules néonicotinoïdes sur les abeilles domestiques, mais aussi sur les abeilles sauvages comme les bourdons et les abeilles solitaires. « Les conclusions sont variables, en raison de facteurs tels que l’espèce d’abeille, l’utilisation prévue du pesticide et la voie d’exposition. Certains risques faibles ont été identifiés mais, dans l’ensemble, le risque pour les trois types d’abeilles évaluées est confirmé », souligne Jose Tarazona, chef de l’unité pesticides à l’Efsa.
Commission et États membres doivent se prononcer
L’agence, en tant qu’organisme scientifique d’évaluation des risques, n’a pas vocation à se positionner sur une interdiction de ces molécules. En revanche, ses conclusions seront partagées avec les gestionnaires du risque de la Commission européenne et des États membres de l’UE qui eux, se pencheront sur les modifications potentielles à apporter aux restrictions actuellement en vigueur concernant l’utilisation de ces pesticides.
L’Anses travaille aussi sur le dossier des néonicotinoïdes et devrait publier son rapport d’ici à la fin du mois. L’Efsa s’est appuyée sur toutes les informations scientifiques récentes, notamment celles obtenues par le biais de l’appel de données lancé en mai 2015, destiné à recueillir des données issues d’études, de projets de recherche et d’activités de surveillance potentiellement pertinentes pour cette évaluation.