Protection durable des cultures sans néonicotinoïdes : améliorer l’émergent et ouvrir des perspectives innovantes. Tel est l’appel à projets de recherche et innovation lancé le 19 mai par les ministères chargés de la transition écologique et de l’agriculture. Une action qui prend place dans le cadre de l’axe « Améliorer les connaissances et les outils pour demain et encourager la recherche et l’innovation » du plan Écophyto 2. L’enveloppe allouée est de 1,5 M€, financée par l’Agence française de la biodiversité sur les crédits Écophyto.

La loi pour la reconquête de la biodiversité entérine en effet l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1^er septembre 2018, sauf dérogation. Et prévoit une interdiction totale dès le 1^er juillet 2020. Dans cette perspective, l’Agence nationale de santé, Anses, a été saisie en mars 2016 pour évaluer les risques et bénéfices des solutions chimiques ou non chimiques alternatives. Au-delà de cette saisine, les ministères souhaitent lancer d’autres approches innovantes « à même d’assurer une protection durable des cultures sans néonicotinoïdes. »

Consolider les solutions émergentes et innover

L’appel est structuré autour de deux axes portant sur des pas de temps et des consortiums différents :

• Les solutions émergentes, mais pas encore largement adoptées. Les projets porteront sur l’amélioration des techniques et des modalités d’utilisation, l’accompagnement, la mise au point de référentiels, afin de fiabiliser l’efficacité des innovations et permettre une pleine appropriation sur le terrain.
• Des nouvelles pistes d’innovation. Objectif : renouveler ou étendre les solutions à disposition et poursuivre la spirale vertueuse de moindre dépendance et de moindre impact lié aux activités de production agricole.

La date limite de dépôt des projets est fixée au 17 juillet 2017. La sélection des dossiers devrait être connue à la fin de l’année pour une contractualisation avec l’AFB au premier semestre 2018.