Néonicotinoïdes : l’interdiction totale au 1er juillet 2020 semble se confirmer
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Remplacer progressivement les produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes à compter du 1er juillet 2018, en se fondant sur un bilan bénéfice-risque de l'Anses, et interdire toutes les utilisations au 1er juillet 2020. Telle est la position adoptée par le Sénat, le 11 juillet, lors de sa troisième et dernière lecture du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité. Une position fixée préalablement en Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
En votant pour la première fois une date butoir, les sénateurs laissent présager de l'avenir des néonicotinoïdes. Le texte doit encore passer devant l'Assemblée nationale les 19 et 20 juillet, pour une lecture définitive, mais les députés étaient précédemment tombés d'accord pour une interdiction au 1er septembre 2018, avec dérogations possibles jusqu'au 1er juillet 2020. L'interdiction totale d'utilisation semble donc maintenant établie au 1er juillet 2020.
Reste à connaître les règles qui seront fixées avant cette date. Les députés suivront-ils la rédaction adoptée par les sénateurs ou resteront-ils sur leur position d'interdiction dès le 1er septembre 2018, avec dérogations possibles accordées par arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture, de l'environnement et de la santé, sur la base d'un bilan bénéfice-risque établi par l'Anses ? Les sénateurs craignent que ces arrêtés ne soient pas pris. Le Gouvernement préfère quant à lui la rédaction des députés. « Cette disposition enverra un signal encore plus clair que le texte adopté par la commission du Sénat quant à la nécessité de sortir rapidement de l'utilisation de ces produits », a précisé Barbara Pompili, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Environnement, chargée de la biodiversité, lors de la lecture du texte au Sénat le 11 juillet.