Notre Mag biocontrôle en dix points clés
Le | Agrofournisseurs
L’édition 2022 de notre Mag en ligne dédié au biocontrôle, qui vient de paraître, fait le point sur toute l’actualité et les perspectives de déploiement de ces solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. Tour d’horizon, en dix points clés.
Cette dernière année, le déploiement du biocontrôle a franchi un cap. Notre Mag en ligne dédié à ces spécialités alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse révèle que l’heure n’est plus à la découverte mais à l’appropriation. De l’amont à l’aval, tous les acteurs se mobilisent. Voici les dix points clés à retenir.
1 - En 2021, 69 % des producteurs ont utilisé au moins un produit de biocontrôle, selon une enquête réalisée en janvier 2022 pour IBMA France, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle. « Ce pourcentage n’était que de 44 % en 2018 », précise Céline Barthet, présidente de l’association. Nul doute, le biocontrôle se déploie, et même en grandes cultures.
2 - IBMA France ambitionne toujours de voir ces solutions dépasser 30 % du marché de la protection des plantes en 2030, contre 12 % actuellement, et de couvrir plus de 50 % des usages en agriculture avec au moins deux solutions à modes d’actions complémentaires. Cet objectif est jugé ambitieux mais accessible par la grande majorité des fournisseurs de solutions.
3 - Face à la pression réglementaire et sociétale visant la réduction de l’usage et des impacts des produits conventionnels, les stratégies et les R&D de toutes les sociétés phytosanitaires sont orientées vers les biosolutions, dont le biocontrôle. Les rachats et partenariats se multiplient pour enrichir les portefeuilles de ce type de produits. L’enquête exclusive de Référence agro conduite auprès de l’ensemble des fournisseurs révèle que les objectifs de part du biocontrôle dans les chiffres d’affaires sont tous orientés à la hausse.
4 - L’offre produits à venir est prometteuse. Notre enquête exclusive met à jour une R&D fortement mobilisée. Les portefeuilles de solutions s’enrichissent, y compris en grandes cultures, et les accompagnements se renforcent. Retrouvez tous les produits à venir de chaque société, pour les deux prochaines années, et au-delà des deux ans.
5 - Le combinatoire devient réalité. Les sociétés de la protection des plantes se sont réorganisées pour ne plus raisonner uniquement par segment de marché mais pour multiplier les propositions de solutions combinées. L’investigation menée par Référence agro auprès de la distribution montre que cette dernière prend en main ces bouquets d’outils de protection des cultures pour y apporter son expertise.
6 - En distribution, les expérimentations se multiplient. Pour vérifier que les solutions répondent aux exigences de retour sur investissement pour l’agriculteur, pour trouver le positionnement optimal au niveau local, et pour rassurer les producteurs sur l’efficacité enregistrée.
7 - En grandes cultures, parent pauvre du biocontrôle, les solutions se déploient également, avec un nombre de références en augmentation et des accompagnements innovants : les moyens d’épandre les trichogrammes sur le maïs, par exemple, sont plus ergonomiques qu’avant. En distribution, les conseillers, plus à l’aise avec ces spécialités, n’hésitent plus à les mettre en avant. D’autant que les agriculteurs se montrent de plus en plus engagés dans la transition agroécologique et s’approprient davantage ces solutions alternatives.
8 - La définition du biocontrôle et la prise en compte des spécificités de ces spécialités au niveau européen sont encore attendues. La guerre en Ukraine a bouleversé le calendrier de Bruxelles. Les espoirs sont tournés vers la révision de la directive 2009/128/CE relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. La Commission européenne devrait la présenter sous la forme d’un projet de règlement en juin, alors que la France sera encore à la présidence de l’Union européenne.
9 - De nombreux freins au déploiement de ces solutions restent néanmoins à lever. La réglementation arrive en tête de liste. Si les délais d’évaluation ont été fortement réduits (351 jours en 2021, contre 644 en 2018), ils demeurent encore trop longs et retardent la mise en marché des produits. Par ailleurs, l’évaluation du risque n’est pas encore bien adaptée à ces spécialités et apporter la preuve de leur efficacité se révèle parfois difficile.
10 - Si la reconnaissance des spécificités du biocontrôle au niveau réglementaire évolue peu à peu, de nombreux dossiers restent encore sur le feu. Parmi eux, celui de la séparation de la vente et du conseil. IBMA France compte faire le point sur son impact et étudier la question avec le Gouvernement. Car seules les spécialités de biocontrôle faisant l’objet d’une fiche CEPP peuvent être promues par les vendeurs, or la construction d’une fiche-action est longue et complexe.
Retrouvez ces 10 points détaillés dans notre Mag spécial biocontrôle 2022 . Bonne lecture !