Nutrition animale : les coopératives portées vers l’offensive
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De la compétitivité des filières en passant par l’emballement des marchés des matières premières jusqu’aux attentes sociétales, les chantiers sont tels pour les coopératives de nutrition animale, que leur président, Jean-Luc Cade a appelé, le 8 novembre, à quelques semaines de l’assemblée générale de Coop de France (19 et 20 décembre), à « revisiter » et à « dépoussiérer » les modèles de production. « Notre comportement doit être porté par l’action pour ne pas subir », a ajouté Jean-Luc Cade qui veut en finir avec les « embarras administratifs » freinant le développement des coopératives. Le président de Coop de France Nutrition animale a également insisté sur l’importance des enjeux sociétaux et du dialogue avec la société civile. « Les trois-quarts des matières mises en œuvre dans nos usines d’aliments sont d’origine métropolitaine : il s’agit là d’un atout que nous devons mettre en valeur », a-t-il indiqué. Coop de France Nutrition animale va d’ailleurs lancer avec le Snia un groupe de travail sur la durabilité des matières premières utilisées pour l’alimentation des animaux. J.P.
Photo : Jean-Luc Cade veut en finir avec les freins administratifs limitant la compétitivité des coopératives de nutrition animale. A ses côtés, Valérie Bris, directrice de Coop de France Nutrition animale
L’augmentation des prix des céréales et des protéines représentera en 2012 un surcoût de 1,6 milliard d’euros pour le secteur de la nutrition animale, selon les chiffres communiqués par Jean-Luc Cade. « Dans ce contexte, nos coopératives d’aliments jouent au mieux leur rôle de tampon sur les prix mais ce rôle a ses limites et la répercussion des hausses des matières premières jusqu’au consommateur final est inéluctable », a souligné le président de Coop de France Nutrition animale.
21 millions de tonnes d’aliments composés en 2012
En cumul sur les neuf premiers mois , la production d’aliments composés a baissé légèrement en 2012 par rapport à 2011 (- 0,5 %), souligne Coop de France Nutrition animale. A l’origine de cette diminution, le recul de la production d’aliments porcs (-2,5 %), ovins (-2,8 %) et caprins (-7,6 %). La production d’aliments volailles était quant à elle stable (+0,1 %) alors que la production d’aliments bovins ressort en très légère progression (+0,8 %). Sur cette base, la production française 2012 d’aliments composés devrait s’approcher des 21 millions de tonnes (Mt), dont 8,6 Mt d’aliments volailles, 5,5 Mt d’aliments porcs et 4,5 Mt d’aliments bovins, auxquelles il convient d’ajouter près de 750 000 tonnes de mash.