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OGM : la FNSEA et Orama aux antipodes

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La FNSEA « demande aux agriculteurs français de ne pas acheter de semences OGM Monsanto BT810 avant le 9 février 2008, date de la fin de la session parlementaire et du vote de la loi », a-t-elle fait savoir dans un communiqué en date du 5 décembre. Cette décision fait suite à la décision du Gouvernement d’instituer un comité de préfiguration d’une haute autorité sur les OGM. Parallèlement, la future loi sur les OGM est en examen au Conseil d’Etat pour présentation en Conseil des Ministres avant la fin de l’année et adoption au Parlement avant la fin de la prochaine session. La FNSEA en prenant acte de cette décision et de « cette volonté de bien faire et de clarification » se félicite du respect des conclusions du Grenelle de l’environnement. »

A l’inverse, trois jours plus tard, Orama entonnait un tout autre air, en exprimant son incompréhension. Selon la structure de la FNSEA pour les grandes cultures , « rien ne justifie cette mesure » à l’encontre de cette semence « dont l’innocuité est démontrée de longue date, qui est autorisée dans de nombreux pays et dont la suspension de commercialisation en Allemagne vient d’être levée ». Orama « désapprouve » les dispositions relatives à la responsabilité et au registre parcellaire et indique enfin qu’il importera de « définir précisément le champ de compétences, ses conditions de saisine et ses règles de fonctionnement » de la prochaine autorité en matière d’OGM, « pour qu’elle ne soit pas instrumentalisée et rende des avis argumentés et scientifiquement fondés ». J.-F. C./M.D.