Olmix vise 10 % du marché biostimulants en France

À sa création en 1995, Olmix avait pour objectif de produire des oligoéléments issus d’algues d’échouage. Depuis, la société bretonne a amorcé une diversification, notamment via le rachat du groupe PRP Technologies, spécialiste de la biostimulation, en 2017, puis de Micromix, expert de la nutrition des plantes, en 2018. L’objectif de ces acquisitions : toucher à tout l’itinéraire cultural, de l’efficience de l’azote, aux traitements de semences en passant par la biostimulation. « Nous sommes toujours à l’affût, pour compléter notre portefeuille et nos solutions », glisse à Référence agro Catherine Lamboley, directrice de la Business Unit Plant Care, depuis juillet 2021. En 2022, Olmix a cédé sa filiale d’engrais organiques Amendis à Terrial, afin de se recentrer sur les solutions de spécialités.

Moins de phytos et moins d’engrais

Olmix dispose aujourd’hui de quatre segments de marché : amélioration du sol, efficience de la nutrition, produits foliaires, notamment pour lutter contre le stress hydrique, et traitement de semences. « Le but de notre démarche est d’optimiser la croissance des plantes avec de moins en moins de phytos, pointe Catherine Lamboley. Nos produits permettent aussi de réduire les apports en engrais tout en conservant des rendements équivalents, grâce à la stimulation racinaire, qui permet une meilleure implantation. » Moins d’intrants traditionnels, donc, pour un résultat équivalent.

Olmix a développé plusieurs partenariats, avec des universités européennes et des instituts de recherche, en R&D, mais aussi avec des industriels de la fertilisation, pour intégrer ses biosolutions dans des produits nutritifs. « Les blenders sont intéressés par nos actifs à base d’algues et d’oligoéléments, car notre offre est facile à utiliser en usine. Il s’agit de grains de même taille que les engrais, alors que la plupart des additifs sont liquides, ce qui demande des investissements pour adapter le processus », explique Jérôme Alix, chef produits biostimulants pour Olmix.

Des produits liquides pour réduire les coûts logistiques

Pour autant, la liquéfaction des biostimulants intéresse également la société bretonne, qui y voit une possibilité d’améliorer son empreinte carbone. « Cela permet de réduire la dose à l’hectare, précise Catherine Lamboley. Sur le marché des activateurs de sol, notre offre était recommandée à 200 kg/ha par an. Nous sommes descendus à 150 kg/ha, et en 2023, nous allons lancer une offre liquide équivalente à 20 l/ha. » Une réduction des volumes avantageuse pour la distribution en termes de transport et de stockage, mais qui devrait aussi permettre à Olmix d’internationaliser sa clientèle, en transportant d’importants volumes pour un coût réduit.

Olmix veut atteindre le top 10 Français

En France, le chiffre d’affaires d’Olmix pour la campagne 2020/2021 avoisine 6 M€. L’objectif est d’atteindre, dans les années qui viennent, 10 % de parts de marché, et de faire partie du top 10 national des producteurs de biostimulants. Des objectifs en adéquation avec l’évolution de la société, selon Jérôme Alix : « Nous sommes sur une progression à deux chiffres. Le marché français des biostimulants a doublé entre 2019 et 2022, tandis que la surface que nous couvrons a été multipliée par cinq. »

Olmix en chiffres

- Chiffre d’affaires France en 2020/2021 : 6 M€

- Chiffre d’affaires international en 2020/2021 : 12 M€

- 650 salariés dont 280 au sein de la Business Unit Plant Care

- Trois sites industriels : le siège, à Bréan, en Bretagne ; une usine au Royaume-Uni et une aux Pays-Bas.