Orama : garder le filet de l’intervention
Le | Agrofournisseurs
L’assemblée générale d’Orama, le 10 juin à Troyes (Aube) revêt une importance particulière au moment où vient d’être officialisé le bilan de santé de la Pac et à la veille de la présidence française de l’Union. Si les producteurs de grandes cultures comprennent bien les exigences formulées dans le bilan de santé de la Pac de transférer une partie des aides vers des secteurs plus fragiles, ils soutiennent avec force que le pire ennemi de leur revenu est la volatilité des prix, surtout dans un contexte de marché qui s’oriente à la baisse. Au lieu de laisser tomber le système de l’intervention sur le blé, ils proposent au contraire d’en faire un modèle à même de tamponner les effets de la spéculation. « Cessons de jouer les bons élèves à l’OMC et de devancer les attentes des négociateurs », s’est exclamé Philippe Pinta, président d’Orama. « Le contexte actuel exige au contraire une flexibilité qui permette d’effectuer des péréquations interfilières », concède Orama, qui dénonce surtout la rigidité des propositions de la Commission. C.D.