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Pec-Rhin, vitrine de la fiabilité des usines Boréalis en France

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Après la présentation de son équipe commerciale, fin octobre (notre lettre du 28 octobre), Boréalis ouvrait les portes de son usine de Ottmarsheim (68) à quelques journalistes, le 18 novembre. Avec un message essentiel : fiabiliser sa production d'ammonitrates pour reconquérir le marché français. Reprise en février 2012, l'usine Pec-Rhin (auparavant détenue à parité par GPN/Total et Basf) fait l'objet d'un programme d'investissement de 71 millions d'euros, de 2012 à 2016. 2,2 M€ ont été consacrés à la mise aux normes d'un stockage de 40 000 tonnes pour les ammonitrates 33,5 %, portant la capacité totale à 80 000 t d'ammonitrates AN et CAN. La production devrait franchir le cap de 340 000 t cette année, contre 240 000 t avant la reprise. « Nos achats sont fondés sur la montée en puissance des capacités de production et non la réduction des coûts », a résumé Simon Jones, en charge des projets de développement du groupe. Le site a fait l'objet d'un diagnostic sur les points essentiels à améliorer, en associant les équipes.

125 millions d'euros sont prévus sur les cinq ans à venir sur les sites de production du Grand-Quevilly, incluant un « grand arrêt » au printemps 2014, et de Grandpuits. « L'atelier d'ammonitrate de Grandpuits redémarrera début décembre. Celui d'urée est en test cette semaine pour confirmer la technologie installée. La décision finale interviendra en 2014, mais cet atelier fait partie intégrante de nos objectifs », a précisé Louis Desal, responsable des opérations du groupe. Ces investissements visent à hisser la production sur les sites ex-GPN de 75 % de leur capacité actuellement à plus de 90 %.

« Nous travaillons en parallèle la fiabilité des usines et la mise en marché », conclut Louis Desal. Si la stratégie du groupe est d'être, comme en Europe de l'Est, au plus près des agriculteurs, elle s'adapte en fonction des pays. Elle devrait donc s'appuyer essentiellement sur la distribution en France.

 

Légende photo : De gauche à droite, Johann Van Grootel et Frédéric Calderara, directeur et responsable sécurité de l'usine Pec-Rhin, Simon Jones, vice-président développement et Louis Desal, vice-président responsable des opérations du groupe Boréalis.

 

Boréalis en bref

Présent dans les polyoléfines (produits chimiques de base) et les engrais.

Actionnaires : International Petroleum Investment Company (64 %) et l'Autrichien OMV (36 %).

CA : 7,5 milliards d'euros sur 120 pays dont 726 ME en engrais.

5 millions de tonnes de produis azotés (dont produits azotés techniques) en 2012, incluant 500 000 t de trading (activité présentée comme la variable d'ajustement pour assurer une production optimale des sites de production).

Usines : Linz (Autriche), 1,5 million de tonnes CAN/NPK et urée, Ottmarsheim (Bas-Rhin - 320 000 t en 2012) ; Grand-Quevilly (Seine Maritime - 540 000 t ammonitrates) et Grandpuits (Seine et Marne, 375 000 t d'ammonitrates et 300 000 t d'urée pure).

Participation dans le Belge Rosier à hauteur de 78 % en novembre 2013.

Objectif de 10 Mt tout produits azotés confondus d'ici à 2020.