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Perturbateurs endocriniens : le Parlement souhaite des tests internationaux avant 2013

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Lors de sa réunion du mardi 12 juillet, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (1) a approuvé le rapport présenté par le sénateur Gilbert Barbier (groupe Rassemblement démocratique et social européen, Jura) intitulé « Les perturbateurs endocriniens, le temps de la précaution ». Ce rapport, s’il ne traite pas spécifiquement des pesticides, souligne que les données scientifiques disponibles rendent crédible un lien de causalité entre l’augmentation importante de maladies liées au système hormonal comme certains cancers ou des problèmes de fertilité et l’action de substances perturbant le système endocrinien. Il demande alors entre autres à ce que des efforts soient faits au niveau européen pour aboutir d’ici à 2013 à la validation de tests internationaux permettant de détecter les perturbateurs endocriniens. Une détection qui pourra notamment servir au nouveau critère d’exclusion que représente la perturbation endocrinienne dans l’approbation des substances actives des produits phytopharmaceutiques, critère mis en place par le règlement (CE) n° 1107/2009 en vigueur depuis mi-juin. G.G.

(1) L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), composé de 18 députés et 18 sénateurs, a pour mission d’informer le Parlement et d’évaluer les lois et les politiques publiques de son ressort. Il est assisté d’un conseil scientifique de 24 experts de réputation internationale.

Selon le sénateur Gilbert Barbier, les incertitudes restent nombreuses notamment quant aux mécanismes d’action à faible dose, en mélange ou à des moments précis de la vie et quant aux différentes molécules impliquées, mais les données disponibles sont suffisantes pour agir dès maintenant afin de protéger les populations les plus vulnérables, tout particulièrement les bébés et les femmes enceintes. Il propose dès lors de renforcer l’effort de recherche et d’améliorer sa coordination, et d’informer les consommateurs en apposant un pictogramme sur les produits courants contenant, selon l’avis de l’Anses, des perturbateurs endocriniens, tels que les parabènes et les phtalates. Car, rappelle le sénateur, avec les perturbateurs endocriniens et contrairement aux principes actuels de la toxicologie, le moment d’exposition peut être plus important que la dose.