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Perturbateurs endocriniens : l'enquête de Générations futures fait réagir

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Le rapport publié par Générations futures le 23 février dévoile la présence de nombreux perturbateurs endocriniens dans les cheveux de sept personnalités (1) du monde de l’écologie. Parmi eux, des pesticides. L’association précise que la majorité des pesticides retrouvés sont des produits d’usage agricole, mais que les concentrations les plus importantes proviennent d’usages non agricoles.

« Sans aucun fondement scientifique »

Le collectif Sauvons les fruits et légumes de France s’indigne, dans un communiqué du même jour, de ces « pseudos enquêtes sans aucun fondement scientifique et qui trompent le grand public. » Il appelle l'Anses à réagir fermement « afin de rétablir la vérité scientifique auprès des Français. » Le collectif précise entre autres que les 150 pesticides recherchés par Générations futures sont loin d’être tous des perturbateurs endocriniens et que contrairement à ce qui est annoncé, « la plupart des substances recherchées sont soit non détectées, soit en dessous de la limite de quantification. »

« Remettons la science au cœur des débats »

De son côté, le groupe de travail et de recherche sur la santé et l’environnement « Oui à l’innovation ! », porté par l’économiste et géographe Pascal Perri, appelle à ce que l’analyse scientifique guide les décisions politiques. « Faute de quoi, nous risquons de supprimer des molécules importantes. » Le groupe rappelle que « des produits naturels ou de synthèse interagissent au quotidien avec notre système hormonal sans aucun risque pour notre santé » : café vitamine D, sucre, carotte… « Perturbateurs endocriniens naturels ou de synthèse, le débat ne doit pas être perturbé par l’émotion. » Et de plaider pour distinguer « les perturbateurs endocriniens avérés des autres substances non préoccupantes voire bénéfiques pour notre santé. »

(1) Autissier Isabelle, Batho Delphine, Bertrand Yann-Arthus, Bové José, Hulot Nicolas, Jadot Yannick, Robin Marie-Monique.