Pesticides, frelon asiatique, aides à la filière… l’Union de l’apiculture française publie sa contribution au grand débat national
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Le principal syndicat apicole, l'Union nationale d’apiculture française (Unaf), veut profiter de l’espace d’échange ouvert par le grand débat national, jusqu’au 15 mars. La structure a diffusé dans un communiqué du 12 février, sa contribution au débat sur deux des quatre thèmes identifiés par le gouvernement : transition écologique et fiscalité. « Nous espérons obtenir un rendez-vous avec le ministre de la Transition écologique pour porter ces idées », précise l’Unaf, contactée par Référence-environnement. D’autres voies de dialogue, comme des débats organisés depuis janvier, pourraient être exploitées.
Haro sur les pesticides
Tout en haut de la liste : une série de souhaits visant « à faire sortir la France de sa dépendance aux pesticides » : acter l’interdiction du glyphosate, appliquer « fermement » celle des néonicotinoïdes, ou encore aller au bout de la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires. L’Unaf espère aussi que la France adopte le document d’orientation de l’agence européenne Efsa sur l’évaluation des impacts des pesticides sur les abeilles. Le syndicat dénonce enfin l’inefficacité de l’arrêté Abeilles de 2003, visant à limiter l’impact des pulvérisations sur les pollinisateurs, et espère une refonte de la réglementation en la matière.
Des propositions aussi sur la fiscalité et les dépenses publiques
L’Unaf énumère ensuite les pratiques agricoles qu’elle voudrait voir encouragées via des primes : rotation et diversification des cultures, maintien de jachères pluriannuelles et de prairies naturelles, plantation d’arbres et de haies. Concernant le frelon asiatique, elle souhaite une stratégie nationale s’appuyant sur le piégeage de printemps, « qui a montré une réelle efficacité » et le financement d’autres recherches.
Pour un autre pan du grand débat, « fiscalité, dépenses publiques et respect des engagements de l’État », l’Unaf a également ses idées. Soutien à l’autorenouvellement du cheptel apicole, subvention des analyses de miel, exonération fiscale pour les titulaires de moins de 50 ruches… mais aussi étiquetage obligatoire de l’origine du miel par pays et augmentation des contrôles sur la qualité et l’origine du miel aux frontières européennes et nationales. L’Unaf suggère enfin un engagement plus marqué de l’État auprès de l’Itsap-Institut de l’abeille, concrétisé depuis sous la forme d’une aide financière.