Philippe Pinta, au congrès d’Orama : « les exécrables réalités du court terme »
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Deux années de baisse de revenu, ça suffit ! Le message des producteurs de grandes cultures a été fermement relayé à la tribune du congrès d’Orama, le 19 janvier, par son président, Philippe Pinta. D’autant que pour l’année en cours « les chances d’amélioration du couple récolte/prix sont très réduites », et que « l’amputation brutale des paiements directs en France va annuler la baisse des charges d’intrants ». « Nous avons besoin de retrouver 80 à 100 €/ha dès cette campagne », a chiffré Phillipe Pinta. Orama demande au ministère une réunion sans délai du Comité de suivi des grandes cultures, dans le but de mettre en place des mesures rapides. La charge contre les mesures environnementales a également été très virulente, « des charges inutiles qu’entraînent des contraintes irréalistes et coûteuses qui ne correspondent qu’à de purs caprices écolo-administratifs ». C.D.
Le plus grave pour l’avenir, a souligné Philippe Pinta, étant « l’accumulation de blocages qui, dans les domaines des semences, des produits phytosanitaires, de l’irrigation, nous empêchent d’utiliser comme nos concurrents les meilleurs moyens de production ».
Bruno Le Maire a apporté quelques réponses concrètes, en particulier l’extension de la déduction pour aléas aux aléas économiques, et un discours très en phase sur les contraintes environnementales qui ne peuvent être contraires à la logique économique. Pas d’information concrète, à l’inverse, sur la possible convocation d’un Comité de suivi.