Phosphates marocains : toujours plus

Les responsables de l’Office chérifien des phosphates (OCP) et de la Banque centrale populaire (BCP) ont annoncé le 12 janvier qu’ils s’engageaient dans un partenariat stratégique à travers une prise de participation croisée. Une première dans le secteur public au Maroc. Mais c’était surtout l’occasion pour l’OCP d’affirmer sa volonté de renforcer sa position de leader mondial des phosphates. J.P.

Entre l’ouverture de nouvelles mines de phosphates, la construction de deux pipelines, d’une usine de dessalement d’eau de mer et l’extension du port de Jorf Lasfar, les investissements devraient s’élever à 4,5 milliards d’euros d’ici à 2012, et 11 milliards d’ici à 2020. Des investissements largement stimulés par la flambée des cours : la tonne de phosphate marocain est passée en quelques mois de 40 à 250 dollars.

Premier exportateur mondial de phosphates, le Maroc dispose de réserves colossales : plus de 50 % des ressources connues de la planète. Le régime chérifien souhaite faire du site de Jorf Lasfar - à 200 kilomètres au sud de Rabat, non loin d’El Jadida- la première plate-forme chimique mondiale, un véritable hub planétaire en matière de phosphates.