Phyteis justifie son intervention dans le recours « Justice pour le vivant »
Le | Agrofournisseurs
Des arguments bien connus, mais portés dans un cadre qui dépasse la simple communication, pour aboutir devant la justice. C’est ce que traduit l’intervention de Phyteis dans le cadre du recours de cinq ONG, « Justice pour le vivant », que le représentant du secteur phytosanitaire a justifié, ce 13 avril.
Dans un communiqué publié le 13 avril, Phyteis revient sur son intervention, auprès du tribunal administratif de Paris, dans le cadre du recours « Justice pour le vivant ». Cette action, initiée par cinq ONG (Notre affaire à tous, Biodiversité sous nos pieds, Pollinis, Aspas, Anper-Tos), incrimine l’État, qui serait responsable de « carences fautives » dans le processus d’homologation des pesticides, concernant l’évaluation de leurs effets non-voulus sur la biodiversité. Le 10 février, Phyteis transmettait au tribunal un mémoire de 50 pages. Le syndicat professionnel représentant les entreprises de la protection des plantes justifie cette « intervention volontaire » par le souhait « d’apporter des compléments d’expertise scientifique et technique indispensables à l’équilibre de la discussion devant le Tribunal ».
Les arguments s’échangent désormais devant la justice
Dans ce document, Phyteis rappelle le caractère strict du processus d’homologation des produits et apporte des éléments scientifiques resituant le caractère multifactoriel du recul de la biodiversité. Les arguments de fond, ceux de Phyteis comme ceux des cinq ONG, sont désormais bien connus. Cet épisode raconte surtout une tendance qui se renforce : la communication et le lobby ne sont plus les seuls moyens d’alimenter le débat autour des produits phytosanitaires. En marge de cette action en justice, un autre recours initié par des ONG se joue actuellement, auprès du Conseil d’État, autour de la même cause. En prenant le parti de s’impliquer, Phyteis montre son intention de ne pas laisser le champ judiciaire à ses détracteurs.