Phytos et 3R : les juristes s’invitent dans les négociations commerciales
Le | Agrofournisseurs
Les négociations commerciales relatives aux approvisionnements de produits phytosanitaires pour l’automne 2019 ne sont toujours pas terminées entre la distribution/union d’appro et les fournisseurs. Et pour cause : elles sont les premières à prendre en compte la suppression des 3R, rabais, remises et ristournes… Si les politiques tarifaires, avec les prix uniques, sont d’ores et déjà établies par les sociétés phytosanitaires, les accords concernant les services qui seront facturés par la distribution et les unions d’appro ne sont en revanche pas encore finalisés. Selon les firmes, le niveau d’achat de services pourra s’avérer très variable.
La jurisprudence fera foi
Des questions demeurent, car tout le monde n’a pas, dans les détails, la même lecture du texte réglementaire. Si les autorités n’interviennent pas rapidement, en amont, pour clarifier les points ne faisant pas consensus entre les juristes, la jurisprudence qui suivra les futurs contrôles pourrait faire foi…
Principal point de désaccord, la facturation des services. Certaines structures de distribution préfèrent les avoirs aux factures de services.
« Malgré ce contexte, notre vision est claire chez Adama ; notre politique commerciale s’appuie sur les échanges approfondis que nous avons conduits avec de nombreux metteurs en marché », note Simon Cheylan, directeur marketing stratégique.
Autre interrogation qu’il a fallu trancher : l’objet même du prix unique. « Nous avons, chez FMC, fait le choix de considérer un produit par numéro d’AMM, précise André Bévéraggi, directeur marketing. Avec un prix qui peut cependant être différent pour les petits emballages en raison d’un coût de production plus élevé. »
Sur le changement de prix unique en cours d’année, la position en revanche semble homogène. « Le prix n’a pas vocation à bouger, sauf si cette évolution est justifiée, par exemple par une hausse du coût des matières premières », souligne Nicolas Chariot, chef de projet chez Corteva Agriscience.