Phytos, les partenariats entre agrochimistes et start-up se poursuivent
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Conscientes que l’innovation ne viendra pas uniquement de leur propre recherche et développement, les sociétés phytosanitaires multiplient les partenariats avec des start-up. Cet été, Bayer et De Sangosse ont encore signé deux nouvelles collaborations.
L’innovation en matière de protection des plantes est plus que jamais la clé d’avenir pour les sociétés phytosanitaires. Toutes recherchent des solutions pour, d’une part, répondre aux attentes sociétales “plus vertes” et, d’autre part, combler les impasses résultant d’une réglementation européenne et française toujours plus sévère sur les substances actives et produits de chimie de synthèse. Les agrochimistes sont de ce fait ouverts à toutes les innovations, celles trouvées en interne, mais également celles provenant des start-up, qui se développent. Les partenariats vont bon train et devraient même se multiplier à l’avenir.
Cet été encore, deux nouvelles collaborations ont vu le jour : Bayer avec iMEAN, start-up experte en bio-informatique basée à Toulouse, et De Sangosse avec Agriodor, start-up spécialisée dans les kairomones basée à Rennes.
Bayer : accélérer la découverte de solutions
La collaboration annoncée le 27 juillet 2021 entre Bayer et la plateforme technologique iMEAN “vise à doter les chercheurs de Bayer d’outils permettant d’accélérer la découverte de produits innovants de protection des cultures”, souligne l’agrochimiste dans un communiqué. Grâce à la bio-informatique, iMEAN combine données, modélisation et algorithmes avancés pour accélérer la mise au jour de nouveaux produits respectueux de l’environnement.
De Sangosse : distribution de pièges à base de kairomones contre les bruches
De son côté, De Sangosse annonce le 31 août 2021 avoir signé un accord avec la start-up Agriodor, créée en 2019, pour la distribution exclusive de pièges à base de kairomones, contre les bruches de la féverole, de la lentille et du pois.
“Les kairomones remplacent les insecticides par des méthodes de piégeage respectueuses de l’environnement”, souligne De Sangosse dans son communiqué, avant de préciser que “les légumineuses et les protéagineux sont des cultures à haute valeur ajoutée mais à ce jour en manque de solutions insecticides du fait du retrait de nombreuses substances actives”.
Les kits de piégeage seront commercialisés par De Sangosse en France dès la campagne 2021/2022. La technologie est aussi utilisable en agriculture biologique et dispose déjà d’une fiche CEPP en féverole. Une demande CEPP pour la lentille sera rapidement finalisée, précise la société.