Phytosanitaires : un désherbant à base de glyphosate fait valoir son bon profil environnemental
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Avec 5 % de part de marché en France sur les produits à base de glyphosate, Buggy Greenline a atteint les objectifs fixés par Phyteurop, qui le formule et le commercialise. « Un bon démarrage qui nous incite à être ambitieux et à viser les 20 % pour 2019-20 », explique Laurent Maignant, chef de produit chez Phyteurop, le 21 mars.
Phyteurop veut faire valoir le profil durable de son produit
Non-classé, Buggy Greenline présente un pouvoir mouillant facilitant la pénétration des molécules herbicides dans la plante : « Une spécificité qui peut permettre de réduire les doses de glyphosate utilisées jusqu’à 30 %, selon les plantes-cibles », détaille Laurent Maignant. L’adjuvant Greenline, issu à 100 % de la chimie du végétal (coproduits de betterave, colza et blé), est facilement biodégradable et sa fabrication ne génère aucun déchet, si ce n’est de l’eau réutilisable, et demande peu d’énergie.
Alors que le gouvernement entend interdire glyphosate d’ici à 2020, les dirigeants de Phyteurop espèrent faire valoir l’origine naturelle de l’adjuvant Greenline et les propriétés du produit formulé dans les mois qui viennent.
À la recherche d’autres applications pour Greenline
« Les ministres concernés ont laissé entendre qu’il pourrait y avoir une réflexion et pas nécessairement une interdiction totale », rappelle Xavier Cannesson, directeur commercial de Phyteurop. La société a investi environ 1 M€ dans la solution Buggy Greenline. « S’il est interdit après trois ans, la rentabilité ne sera pas au rendez-vous », déplore Philippe Hamelin, son directeur général.
L’adjuvant Greenline peut toutefois trouver d’autres applications. Phyteurop y travaille : ses gammes herbicides et fongicides, pourraient en bénéficier, y compris dans des solutions de biocontrôle. Un produit liquide à base de soufre, en grandes cultures, pourrait être le prochain à en profiter.