Pommes de terre : un accord interprofessionnel sur les plants de ferme, en place
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L'accord interprofessionnel, rassemblant l'ensemble des organisations professionnelles du secteur plant de pommes de terre a été signé le 19 mars… après plusieurs mois de discussion. Un accord qui renforce non seulement les moyens financiers consacrés à l'obtention végétale mais qui assure aussi la qualité sanitaire du territoire dans le cadre de la production de plants de ferme. Pour le premier volet, chaque producteur utilisant des variétés protégées devra déclarer ses surfaces, avant le 31 mai de l'année de la récolte, et verser une somme pour rémunérer la recherche : le droit d'obtenteur perçu sera spécifique à chaque variété. La grille de calcul, par variété, n'est pas encore disponible mais devrait l'être d'ici à deux mois. Cette nouvelle règle entrera en vigueur dès les plantations de cette année. A noter que les « petits agriculteurs » tels que définis dans la réglementation communautaire sont exemptés du paiement de ce droit, de même que les agriculteurs qui n'ont pas d'activité commerciale et qui consomment leurs pommes de terre. Pour le second volet, les agriculteurs utilisateurs de plants de ferme devront déclarer leur production aux services régionaux de la protection des végétaux. La multiplication ne pourra se faire qu'à partir de plants certifiés et que sur une génération. Pour Arnaud Delacour, le président de l'UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre), « cet accord vient enfin légaliser une pratique tout en assurant le juste financement de la recherche en création variétale ».